ACTUALITES HEBDOMADAIRES


SEMAINE 22, 27.05-02.06.1996


27-28.05.96
Visite du premier ministre espagnol au Maroc.

Le chef du gouvernement espagnol est arrivé à Rabat pour une visite officielle de 24 heures au Maroc. C'est sa première visite à l'étranger depuis qu'il a pris ses fonctions. Cette visite, essentiellement politique, a pour objet de montrer l'importance que la nouvelle majorité issue des dernières élections en Espagne attache à ses relations avec son voisin du sud. "La stabilité politique au Maghreb est une des priorités de la politique espagnole et c'est la raison pour laquelle il m'a semblé convenable que le premier voyage soit effectué au Maroc pour donner une impulsion aux relations politiques et économiques", avait-il précisé. A Rabat, certains responsables politiques craignent que M. Aznar ne montre trop de "complaisance" à l'égard d'une partie de la droite espagnole qui avait mal accepté les conditions dans lesquelles Madrid avait "quitté" le Sahara espagnol. Le chef du gouvernement espagnol, qui a été reçu par le roi Hassan II, a annoncé que l'Espagne voyait "avec sympathie" la candidature du Maroc pour abriter la prochaine conférence euro-méditerranéenne. M. Aznar a également annoncé que le prince héritier Sidi Mohamed effectuera en novembre prochain une visite en Espagne. En ce qui concerne l'attitude de l'Espagne concernant le Sahara occidental, M. Aznar s'est voulu rassurant et a réitéré le soutien de son gouvernement au plan de paix de l'ONU.

28.05.96
Accord d'association Union Européenne-Maroc

En prévision du vote du parlement européen, prévu le 6 juin prochain, deux tendances s'affrontent. Au sein de la Commission des Affaires étrangères une majorité propose la signature de larges accords avec le Maroc, alors que la Commission pour le Développement propose son report jusqu'à ce que des garanties soient obtenues quant au respect des résolutions de l'ONU sur le Sahara occidental et au respect des droits de l'homme. Les ministres de l'UE ne pourront donc signer cet accord, semblable à ceux signés avec la Tunisie et Israël, que lorsqu'il aura reçu l'aval de la majorité des parlementaires.

29.05.96
Résolution du Conseil de sécurité S/RES/1056-1996.
Dans une résolution adoptée a l'unanimité, le Conseil a approuvé la recommandation faite le 8 mai par le secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros-Ghali, tendant à ce que le processus d'identification des électeurs soit "suspendu" jusqu'à ce que les deux parties fournissent "des preuves concrètes et convaincantes" de leur détermination à reprendre et à achever ce processus "sans y opposer de nouveaux obstacles".
Le Conseil de sécurité a également avalisé la réduction de 20% des effectifs de la composante militaire de la MINURSO, "étant entendu que cela ne nuira pas à son efficacité opérationnelle de surveillance du cessez-le-feu". Le nombre d'observateurs sera ramené de 288 à 230.
Les 15 pays membres du Conseil ont noté "avec satisfaction" que le Maroc et le Polisario ont respecté jusqu'à présent le cessez-le-feu, "qui constitue une partie intégrante du Plan de règlement" au Sahara occidental, et leur ont demandé de "continuer de le faire".
Le mandat de la MINURSO, dont les effectifs de police civile ont aussi été réduits (de 91 a 44), a été prorogé jusqu'au 30 novembre. Le Conseil de sécurité a rappelé aux parties que si des progrès importants n'étaient pas réalisés d'ici la, il devrait envisager "d'autres mesures, y compris de nouvelles réductions" d'effectifs.
Cependant, ajoute la résolution, le Conseil est prêt à appuyer la reprise du processus d'identification des électeurs dès que les parties auront manifesté "la volonté politique, la coopération et la souplesse nécessaires" en vue de la tenue "dès que possible" d'un référendum "libre, régulier et impartial d'autodétermination du peuple du Sahara occidental".

29.05.96
Par la voix de M. Boukhari Ahmed, représentant du Front Polisario aux Nations Unies, le Front Polisario a exprimé sa détermination à défendre par tous les moyens le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance. Ajoutant qu'il reste ouvert à tout effort politique crédible, responsable et impartial il n'acceptera en aucun cas le statu quo de l'occupation marocaine cautionné par l'ONU.(texte intégral).

29.05.96
Inocencio Arias, directeur général du Bureau d'information du Ministère espagnol des Affaires étrangères, a déclaré dans une interview à la radio espagnole "Nous sommes désolés et nous regrettons que cela ce soit passé ainsi. Nous avons toujours cru que la question du Sahara occidental était un problème de décolonisation et qu'elle serait résolue lorsque le peuple sahraoui se serait prononcé sur son futur au moyen d'un référendum libre, comprenant des garanties, mais ceci (la résolution du Conseil de sécurité) est une interruption."

29.05.96
Violation du cessez-le-feu

Le Ministère de l'Information de la RASD communique que deux avions de combat marocains ont survolé la région de Dougaj, au sud du Sahara occidental "au moment même où le Conseil de sécurité adoptait la résolution appelant les deux parties au conflit à montrer la volonté politique nécessaire pour l'application du plan de paix".(texte intégral)

29.05.96
Déclaration conjointe maroco-sahraouie

Des représentants de l'Union de la Jeunesse Sahraouie UJSARIO et de Chabiba Ittihadia (Jeunesse de l'Union Socialiste des Forces Populaires USFP) se sont rencontrés à Chypre le 26 avril 1996 sous les auspices de l'Union Internationale de la Jeunesse Socialiste IUSY. Dans une déclaration conjointe les deux organisations expriment "leur profonde conviction quant à la nécessité du respect scrupuleux et de l'application stricte des droits démocratiques et singulièrement du droit à l'autodétermination". Elles appellent "à la recherche d'une issue prompte au conflit du Sahara occidental et exigent le respect des droits de l'homme au Sahara occidental. (..) Elles lancent un appel aux parties au conflit afin d'entamer un dialogue direct".

31.05.96
L'Association des Jeunes et des Etudiants Sahraouis en France A.J.E.S.F salue la volonté des deux organisations de jeunesse citées d'oeuvrer pour "le dialogue direct" entre le Maroc et le F. Polisario afin de "parvenir à l'organisation d'un référendum loin de toutes contraintes militaires ou administratives". "L'AJESF trouve dans cette initiative une lueur d'espoir qu'il faudrait encourager et consolider pour créer la confiance entre les deux parties, rapprocher leurs points de vue et déclencher une dynamique de réglement pacifique du conflit du Sahara Occidental."

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