Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis

 Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l'Homme « Territoires Occupés du Sahara Occidental »

 

 

Communiqué

 

 Deux jours après que la plus haute autorité de l'appareil de l'Etat marocain ait implicitement donné le feu vert aux autorités marocaines pour intensifier les campagnes de répression à l'encontre des défenseurs sahraouis des droits de l'homme et des manifestants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental, réclamant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance,

Le jour même de la publication du communiqué d'Amnesty International appellant les autorités marocaines à libérer les détenus politiques sahraouis et les défenseurs sahraouis des droits de l'homme  arrêtés et à ouvrir une enquête sur les allégations de torture pratiquée dans la prison secrète du PC des CMI à Laâyoune sur les défenseurs sahraouis des droits de l'homme LIDRI ELHOUCINE et NOUMRI BRAHIM,

les autorités marocaines récidivent et continuent d'afficher leur indifférence face aux appels pour le respect des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental lancés par la communauté internationale et les organisations internationales des droits de l'homme. C'est ainsi que les autorités marocaines ont procédé, le 01 août 2005, à l'enlèvement des défenseurs sahraouis des droits de l'homme incarcérés à la prison civile de Laâyoune : Elmoutaoikil Mohamed, Noumri Brahim, Messaoud Elaarbi, Lidri Elhoucine et Ali Salem Tamek. Elles les ont emmenés, allongés sous les sièges de trois véhicules des GUS (Groupes Urbains de Sécurité), les yeux bandés et les mains menottées derrière le dos pendant tout le voyage, à la prison de Ait Melloul près de la ville d'Agadir pour Tamek et à la prison Oukacha à Casablanca pour Elmoutaoikil Mohamed, Noumri Brahim, Messaoud Elaarbi et  Lidri Elhoucine.

A la prison de Ait Melloul, Tamek a été informé par les autorités judiciaires marocaines qu'il sera présenté devant un psychiatre pour suivre des soins dans un asile psychiatrique, ce qui peut être une occasion pour les autorités marocaines de lui administrer des médicaments pouvant provoquer son déséquilibre mental. Pour les quatres autres défenseurs sahraouis, ils étaient séparés, dès leur arrivée à la prison Oukacha à Casablanca, les uns des autres. Chacun d'entre eux partage sa cellule avec des prisonniers de droit commun marocains qui peuvent, par chauvinisme encouragé par les autorités marocaines et médiatisé par certains organes de presse partisans marocains; les intimider voire même les assassiner. Les quatres défenseurs sahraouis des droits de l'homme incarcérés à la prison Oukacha à Casablanca ne jouissent pas des droits reconnus universellement aux prisonniers, y compris le droit à la visite directe et l'accès aux communications téléphoniques.

La défenseuse sahraouie des droits humains, mme Aminatou Haydar, est toujours à la prison civile de Laâyoune, vivant dans des conditions carcérales difficiles, caractérisées par l'interdiction de visite pour ses proches et surtout ses deux enfants, l'interdiction de lire et de se soigner ou encore d'avoir le minimum des conditions d'hygiène dont une femme a besoin.

Préoccupé par la montée du chauvinisme marocain encouragé par les hautes sphères de l'Etat marocain et la situation alarmante des droits de l'homme dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental, en particulier la situation des défenseurs sahraouis des droits de l'homme incarcérés dans les prisons à Laâyoune, Ait Melloul et Casablanca, le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l'Homme dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental communique à l'opinion internationale ce qui suit : 

Enfin, le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l'Homme dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental :

                                                                      Fait à Laâyoune, le 05 août 2005

 


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