Lettre à l'opinion publique

 
Les étudiants sahraouis arrêtés lors d'un sit-in à l'université de Rabat le 17.05.07

Suite à l'attaque policière organisée, que subit les étudiants sahraouis au sein de Universités : Ibn Zohr à Agadir, Al Qadi Ayyad à Marrakech et Hassan II à Casablanca, offensive féroce menée par les autorités marocaines afin d'avorter toute forme de militantisme pacifique et civilisé dont le but est la revendication du droit au peuple sahraoui à l'autodétermination et la célébration des divers fêtes nationales sahraouis telles le 10 et 20 Mai et le 2 ème anniversaire du déclenchement de l'Intifada au Sahara Occidental. Suite donc à notre arrestation alors que nous étions en Sit-in à Rabat (voir pour plus de détail le rapport détaillé des événements de Rabat), nous avons été présenté au procureur du roi du tribunal de première instance de Rabat le 19/05/2007 à 12h15mn sous une étroite surveillance policière. Nous avons réfuté le contenu des PV de la police judiciaire qu'on nous a obligé de signer. Nous avons confirmé que notre arrestation est survenue sur fond de nos convictions politiques et suite au Sit-in que nous avons organisé.

La défense a demandé la liberté provisoire et aussi une expertise médicale surtout que les blessures et plaies de certains d'entre nous étaient visibles et dangereuses.
Toutefois, le procureur a refusé la demande de la défense et a donné l'ordre de nous incarcérer au centre pénitencier de Salé.
Nous avons expliqué dans un précédent communiqué, la déplorable situation où nous vivons au sein cette prison   ou les conditions étaient en parfaite contradiction avec les conventions internationales et les droits élémentaires des prisonniers d'Opinion.

 La première séance de notre « procès » du 22/05/2007 fut reportée.

Le mardi 29 mai 2007, date de la 2 ème séance de notre procès, qui a vu la présence de beaucoup d'avocats ainsi que plusieurs observateurs internationaux. L'accès à la salle où a eu lieu la séance (publique) fut interdit aux étudiants sahraouis et beaucoup de militants de droits de l'Homme, à leur tête le vétéran des prisonniers politiques sahraoui Sidi Mohammed Daddach président de la commission de défense du droit du peuple Sahraoui à l'autodétermination. Les familles des étudiants arrêtés ont elles aussi été interdites d'accès à la séance et tous furent harcelés devant la porte du tribunal par les agents de police, intensivement présents.

Cette 2ème séance fut aussi reportée jusqu'au 05/06/07. Ces multiples reports et le refus de la liberté provisoire, en plus des conditions invivables et indignes de la présence humaine dont nous souffrons dans l'enceinte de la prison de Salé, sont des preuves tangibles qui remettent en cause les prétentions du régime marocain qui se veut, sous sa nouvelle ère, adhérant au respect des droits de l'Homme et la Liberté de l'expression.

Dans l'objectif de faire prévaloir le projet mort-né de l'autonomie au Sahara Occidental, le régime marocain n'a cessé d'essayer de neutraliser la mouvance estudiantine sahraouie qui s'est toujours dressée devant ses tentatives de contourner le droit légitime de notre peuple à l'autodétermination.

Nous réaffirmons que malgré toutes ces contraintes, nous resterons fidèles à nos idées politiques et notre militantisme pacifique et civilisé, malgré toute la répression et l'oppression et les procès montés de toute pièce.

Nous poursuivrons notre lutte pour notre nation Sahraouie et marcherons sur les pas de nos glorieux martyrs sahraouis.

A travers donc, cette lettre :


 ANDOUR Mohamed Ali

 AILLAL SIDI Moulay Ahmed

 IDDAYA Abdati

 DALAA Elhoussain

 ESSGIR Najem

 EJJANHAOUI Khalifa

 ALAOUI SIDI  Mohamed

 EZAZ El Wali

 ELRARRABI Brahim


Toute la nation ou le martyre

Les prisonniers politiques sahraouis
Prison de salé- Maroc   
04.06.07

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