La " Troisième voie " au Sahara Occidental: voie royale d'une reprise du conflit?

 

Yahia H. Zoubir, Professeur en Relations Internationales, Thunderbird, American Graduate School of International Management, Arizona, USA

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La reprise de la guerre au Sahara Occidental est-elle inéluctable ? Le report continu du référendum d'autodetermination, ainsi que la volonté de vouloir imposer aux Saharouis une alternative autre que celle-ci, rendent ce scénario assez plausible. Durant 1999, de nombreux événements, au Maghreb, ont eu une incidence sur la question du Sahara occidental: l'élection d'Abdelaziz Bouteflika en avril et sa volonté affichée d'améliorer les relations algéro-marocaines, ainsi que le désir de Hassan II de coopérer avec lui, ont d'abord créé l'espoir d'une concertation maghrébine pouvant éventuellement aider à trouver une solution définitive au conflit. Mais la mort soudaine du souverain chérifien en juillet a eu un impact sérieux sur le conflit sahraoui: seul Hassan II était habilité à prendre des décisions radicales sur cette question. Même s'il n'avait jamais sérieusement envisagé la fameuse " troisième voie " (autonomie) au Sahara Occidental, le roi disposait de pouvoirs suffisamment excessifs pour pouvoir, au besoin, se permettre la tenue d'un référendum sans risquer d'être renversé. Son successeur, Mohammed VI, n'a pas ce luxe, l'équilibre entre le pouvoir royal et les forces armées étant modifié depuis la mort de Hassan II: c'est dans ce contexte que les déclarations concernant la " 3ème voie " comme solution au conflit du Sahara occidental se sont multipliées au cours des derniers mois.

Or une analyse de la situation tend à établir que si cette " troisième voie " venait à être imposée aux Sahraouis, elle aurait des effets beaucoup plus dévastateurs que la tenue du référendum quel qu'en soit le résultat.

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Depuis 1991, le cessez-le feu qui règne sur le territoire est lié à la présence de la Mission des Nations-Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO), dont la tâche est la mise en place du processus référendaire. Toutefois, si on nie le droit aux Sahraouis de s'exprimer sur leur avenir lors d'un référédum d'autodétermination juste et transparent, il est peu probable qu'ils acceptent une autre alternative: selon les déclarations de leurs responsables, la reprise des hostilités sera la réponse la plus logique à ce déni du droit international. Face à ce risque, certains officiels américains rétorquent que la communauté internationale blamera les Sahraouis. En réalité, ce sont les Etats-Unis et l'ONU qui porteront la responsabilité de cet échec, comme le précise un haut responsable de la Commission Afrique du Congrès: " En cas de reprise des hostilités, une condamnation des Sahraouis n'aurait aucune valeur. Le Congrès appellerait à un retour à la table de négociation. L'Administration serait forcée de s'aligner sur la position du Congrès, c'est-à-dire, le soutien au référendum. " Cette attitude du Congrès explique en partie pourquoi l'Administration craint un retrait de la MINURSO et une reprise des combats. De plus, les civils et militaires américains qui ont servi dans la MINURSO ont tous témoigné de la responsabilité des Marocains dans les obstacles au processus. On sait que le Maroc bénéficie du puissant lobby pro-israélien, American-Israeli Political Affairs Committee (AIPAC) et d'un bon nombre de membres du Congrès. Ce que l'on sait moins, c'est que les Sahraouis eux aussi bénéficient du soutien considérable de nombreux sénateurs et députés tels que Ed Royce, D. Payne, E. Kennedy, etc. Ce soutien ne se limite pas aux Démocrates: beaucoup de conservateurs du parti républicain sont eux aussi favorables à la cause sahraouie, moins par affinité idéologique que parce qu'ils estiment que la politique des recours en appel des Marocains est une farce. Le Congrès est très conscient de la contradiction de la politique américaine vis-à-vis du conflit sahraoui : " L'exécutif n'arrive pas à articuler sa position comme il se faut. Les décideurs ne disent pas franchement qu'une défaite du Maroc lors du référendum aurait un effet déstabilisateur. Ils se contentent de dire que le Maroc est un pays ami sans préciser qu'il n'a plus la place stratégique qu'il occupait durant la guerre froide. " Les experts Afrique au Congrès, eux, estiment que s'il y avait reprise des hostilités, les Etats-Unis ne soutiendraient pas le Maroc militairement. Par contre, ces milieux n'ont pas d'idee précise quant aux réactions possibles de l'Algérie: à Washington, on pense que l'Algérie ne fera pas grand chose. Toutefois, même quand ils suggérent l'option d'une " troisième voie", les Américains insistent sur le fait qu'il ne faut rien faire qui puisse être perçu comme une humiliation pour l'Algérie.

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Qu'en est-il justement de l'Algérie?

L'idee d'une "troisième voie" ne tient pas compte de sa position: les responsables algériens ont toujours soutenu l'idée du référendum d'autodétermination et rappellent que la communauté internationale était favorable à cette consultation. C'est aussi l'opinion du président Bouteflika: " Le roi Mohamed VI tout comme moi partage l'idée que ce problème doit être régle par les Nations-Unies, et je m'en réjouis, car la porte royale pour moi - et ce n'est pas un jeu de mots - c'est sortir par la grande porte de la légalité internationale, en respectant l'autodétermination des peuples. " La question évidemment est de savoir si l'Algérie pourrait abandonner son soutien aux Sahraouis en échange des " soutiens importants diplomatiques et financiers " occidentaux dont parlent M. Rémy Leveau et Mme Khadija Mohsen-Finan dans l'étude qu'ils ont faites pour le Quai d'Orsay. L'Algérie n'est certainement plus ce qu'elle était dans les années 1970 mais son retour sur la scène internationale passe par une réaffirmation de ses principes fondamentaux: le soutien aux Sahraouis est lié à des aspects historiques et idéologiques incontournables. Durant sa visite en France au mois de juin dernier, Bouteflika a fait une déclaration qui reflète bien l'attitude de l'opinion publique algérienne sur cette question: " Après huit ans de guerre d'indépendance, l'Algérie est attachée au principe de l'autodétermination, un principe intangible que nous défendons pour nous et pour les autres, au Sahara occidental, comme pour la Palestine ou le Timor oriental. Les Marocains le savent. " On voit donc mal comment l'Algérie, qui a recouvré son indépendance à travers une lutte anticoloniale et un référendum d'autodétermination, pourrait abandonner son soutien au peuple sahraoui en échange d'un effacement de la dette, comme on le suggérait avant la visite de Bouteflika à Paris: ce serait se renier soi-même. Même si on attribue des motivations plus cyniques à l'Algérie-intérêt et sécurité nationale...- celles-ci ne contrediraient pas non plus la légalité internationale. On dit souvent que la question du Sahara occidental relève du domaine militaire: mais la société civile algérienne aussi, la presse en particulier, a toujours été favorable à l'autodétermination du peuple sahraoui. Même les islamistes algériens, supposés être favorables au Maroc sur cette question, n'ont jamais dit ou fait quoi que ce soit pour nuire aux Sahraouis.

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Une reprise des hostilités serait-elle néfaste pour l'Algérie ? Rien n'est moins sûr. Sur le plan militaire, l'Algérie n'est pas totalement sortie de sa crise, mais face à des groupes armés très affaiblis, elle n'est plus dans l'impossibilite de faire face à deux fronts. Surtout, les Algériens pourront toujours se targuer d'avoir respecté la légalité internationale en soutenant le droit a l'autodétermination des sahraouis: ce faisant, ils pourront faire endosser la responsabilité d'une reprise des conflits à l'ONU, et surtout à la France et aux Etats-Unis. Sur ce plan, ils auront la même position que le Congrès américain ainsi que la grande majorité des pays membres des Nation-Unies.

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Aucune guerre n'est souhaitable, mais on peut se demander qui, de l'Algérie ou du Maroc, aura le plus à perdre en cas de reprise des hostilités? Tout d'abord, il est clair que le status quo qui a permis au Maroc de renforcer sa position au Sahara occidental ne peut plus durer. Les dirigeants sahraouis sont très clairs là-dessus: " Nous avons accepté le cessez-le-feu uniquement parce que les Nations-Unies s'étaient engagées à organiser un référendum d'autodétermination. Nous avons fait beaucoup de concessions, notamment d'accepter de tenir un référendum en présence de milliers de soldats, presque l'équivalent du nombre de votants, ainsi que de la présence d'une administration répressive…Il faut se rappeler aussi que la Cour Internationale de Justice n'a pas reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. " Pour le dirigeant du POLISARIO, " Si la France et les Etats-Unis imposaient la voie de l'autonomie, ce serait une violation du droit international et une tentative pour maintenir la colonisation de notre territoire." En fait, les Sahraouis sont convaincus que les Marocains ont longtemps fait croire à leurs amis qu'ils gagneraient le référendum. Toujours selon eux, ceci explique pourquoi certaines puissances ont investi autant d'argent pour la tenue du référendum. D'autres pensent que ces puissances n'ont jamais cru au référendum mais qu'un processus incluant un cessez-le-feu était le moyen le moins onéreux pour désamorcer la tension dans la région. En d'autres termes, soutenir la MINURSO coûte moins cher que soutenir militairement le Maroc dans une guerre d'usure: une reprise de la guerre serait donc beaucoup plus coûteuse au Maroc que pour l'Algérie ou le POLISARIO. Le cessez-le feu et le plan onusien ont permis au Maroc de minimiser les difficultés socio-économiques causées par les dépenses militaires , et l'impact d'une reprise du conflit sur une transition politique assez fragile serait désatreux. Un second conflit sera aussi beaucoup plus difficile à arrêter: comment convaincre les Sahraouis de refaire confiance aux institutions internationales qui les auront trahis? Les relations entre Rabat et l'Algérie et la Mauritanie se détérioreront rapidement. De plus, il est faux de croire qu'une nouvelle guerre renforcerait la position du nouveau roi face aux contestataires, le dirigeant islamiste Abdessalam Yassine ayant déclaré récemment au sujet des Sahraouis: " Vont-ils voter un jour pour un Maroc unifié et vraiment musulman, Maroc à repenser et à reconstruire, ou bien vont-ils tirer la conclusion de l'humiliation passée et de la répression sauvage dont ils ont été victimes tout récemment et choisir la dignité et la liberté sous une autre bannière? "

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La " troisième voie " aurait donc des effets dévastateurs sur la région. Au contraire, le référendum donnerait la possibilité au Maroc de perdre le référendum sur des critères objectifs: les Marocains pourront blamer l'ONU plutôt que le roi lui même. Pour peu que Marocains et Sahraouis négocient " l'après référendum " il est certain que des conditions de coopération favorables au Maroc et à l'intégration maghrébine pourront émerger. Car le référendum n'est pas une fin en soi mais un grand pas vers une solution qui facilitera le processus d'intégration économique de toute la région. Les Sahraouis se sont engagés à respecter le résultat d'un référendum juste et transparent: ils ont déclaré que, dans ces conditions-là, et avec la participation du vrai peuple sahraoui au scrutin, ils accepteraient, en cas d'échec, la souveraineté marocaine- avec, bien sûr des garanties quant aux respects des droits humains. De plus, les Sahraouis sont apparemment prêts à négocier avant la tenue du référendum tous les sujets ayant trait aux affaires économiques, de sécurité et autres, en insistant sur le fait qu'il permettraient aux colons marocains de demeurer dans la république sahraouie en tant que résidants légaux pourvu qu'ils respectent les lois et la constitution sahraouies.

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A l'heure actuelle, la " troisième voie " est suggérée parce que la France et les Etats-Unis pensent que le Maroc n'acceptera jamais le résultat du référendum, reconnaissant donc implicitement qu'un référendum transparent donnera victoire aux Sahraouis. Ces deux puissances pourront-elles imposer la " troisième voie " ? Le président Bill Clinton, dans une lettre adressée aux membres du Congrès le 28 mars de cette année a déclaré: " Nous sommes attachés aux Accords d'Houston et à un règlement pacifique de ce conflit. Les dires selon lesquels nous faisons pression sur les parties afin qu'elles renoncent au référendum sont inexactes. "

La résolution du Conseil de Sécurité [Nations Unies S/RES/1301 (2000) du 31 mai] appuie le rapport de Kofi Annan qui a déclaré: " Comme il s'est avéré, au fil des ans, très difficile de rapprocher leurs points de vue [Marocains et Sahraouis], et que le plan de règlement ne prévoit aucun mécanisme de mise en oeuvre, il s'imposerait que les parties proposent à présent des solutions spécifiques et concrètes aux multiples problèmes liés à l'application du plan de règlement et sur lesquelles elles puissent s'entendre, ou, à défaut, qu'elles soient prêtes à étudier d'autres moyens de parvenir à un règlement rapide, durable et concerté de leur différend au sujet du Sahara occidental. " Reprenant le point de vue de Kofi Annan, la résolution du Conseil de Sécurité laisse entendre clairement que les deux parties devraient rechercher cette fameuse " troisième voie " : Le Conseil de Sécurité " décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 juillet 2000 " mais demande aussi au deux parties de soumettre au secrétaire général " des propositions précises et concrètes et exploreront tous les moyens de parvenir à un règlement rapide, durable et concerté de leur différend au sujet du Sahara occidental. " C'est bien évidemment ce dernier passage qui a fait réagir les Sahraouis et qui risque de déstabiliser la scène maghrébine car il ouvre la voie à un abandon du plan de paix par l'ONU.

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Cette position du Conseil de Sécurité a des effets contradictoires: elle coupe l'herbe sous les pieds de James Baker, qui souhaite aider les deux parties à surmonter les obstacles afin d'appliquer le plan onusien. Et elle crée une crise au sein même de l'ONU car la majorité des pays soutiennent le plan de paix. En fait, cette attitude a endurci la position marocaine lors de la rencontre de Londres du 28 juin dernier. Comme on le sait, et sans surprise aucune, la rencontre fut un échec absolu. L'ONU a reconnu cet échec par la voix de Kofi Annan qui, dans son rapport (S/2000/683 du 12 juillet 2000), a insisté que la réunion de Londres a " en fait marqué un recul. " Ce qui a quelque peu surpris, c'est cette volonté de Kofi Annan de rechercher une autre voie que celle du référendum. Dans son dernier rapport, le Secrétaire général de l'ONU, se montre sceptique quant à la solution référendaire et suggère aux deux parties en conflit, le Maroc et le Front POLISARIO de trouver une " solution politique " car, dit-il, " il vaut certes beaucoup mieux aboutir à une solution politique que de voir s'effriter le processus, car cela pourrait conduire à une reprise des hostilités, chose qu'il faut éviter à tout prix ". Le passage le plus important est celui ayant trait à la reprise des hostilités. En effet, lorsque les governements américain et français cherchaient à faire accepter aux Sahraouis la " troisième voie ", la question qui les préoccupait le plus était de savoir si les Sahraouis pensaient sérieusement reprendre les armes et si l'Algérie les soutiendrait dans cette voie. Il ne fait aucun doute que l'imminence de la reprise des hostilités par le POLISARIO ainsi que la réaffirmation sans équivoque de la position algérienne avaient fini par convaincre le gouvernement français surtout qu'imposer la " troisième voie " comme solution au conflit sahraoui provoquerait une déstabilisation certaine dans la région et voire même au sein du Royaume chérifien. Au lieu de consolider le pouvoir du Roi Mohamed VI, la " troisième voie " aurait pour conséquence une déstabilisation du Maroc. Ce n'est donc pas par hasard si l'exécutif américain a dépêché Ronald Neumann, Sous-Secrétaire d'Etat Adjoint pour le Proche-Orient, afin de rencontrer les officiels du POLISARIO. Les Sahraouis n'ont pas manqué l'occasion de réitérer leur détermination à reprendre les armes au cas où le plan de paix onusien serait abandonner en faveur d'une autonomie, aussi large soit-elle.

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Le refus des Sahraouis d'accepter la " troisième voie " ainsi que le refus de l'Algérie dont la position devenait de plus en plus claire expliquent en grande partie le contenu de la Résolution 1309 (2000) adoptée par le Conseil de Sécurité le 25 juillet 2000. Bien qu'il " accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général en date du 12 juillet 2000 et les observations et recommandations qu'il contient… " le Conseil de Sécurité réaffirme " son plein appui aux efforts " de la MINURSO pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental et décide de prolonger le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2000. Le Conseil de Sécurité reconnaît bien sûr les divergences qui existent entre Marocains et Sahraouis et que la réunion de Londres n'ait pas abouti, le Conseil espère tout de même que des pourparlers directs sous les auspices de James Baker aideraient à résoudre les obstacles au plan de paix. Mais, il ne fait aucun doute, que si l'ONU ne fait pas appliquer le plan de paix qu'elle a elle même élaboré, le statu quo restera de vigueur avec tous les dangers que cela représente. Permettre que cette situation perdure voudrait dire non seulement qu'il n'existe pas de volonté de résoudre le conflit mais aussi que l'on ne veut pas d'un Maghreb uni.

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La situation au Maghreb restera bloqué tant que le conflit du Sahara occidental n'a pas été définitivement résolu . Avec la " troisième voie ", comme ont pu s'en rendre compte ses promoteurs de tous bords, la France et les Etats-Unis risquent de créer un précédent très grave. Les Etats-Unis, qui ont créé le concept de " rogue states " ou " Etats voyous " (Libye, Iran, Iraq, Corée du Nord) vont créer un genre nouveau qui serait celui des " soft rogue states ": des Etats qui méprisent le droit international mais qui parce qu'ils sont " nos voyous " (similaires " à nos dictateurs " durant la Guerre froide) commettent des actes mieux tolérés, leur stabilité étant plus importante que leurs actes. Les Etats-Unis, cependant, contrairement à la France, ont compris qu'on ne peut pas imposer aux Sahraouis une solution à laquelle ils ne sont pas favorables et ce, en dépit des rapports de force qui puissent exister. L'Administration américaine a tenté la carte de la " troisième voie " mais son pragmatisme, ainsi que la pression du Congrès, lui permettent de rectifier le tir et se conformer à la légalité internationale. En effet, les décideurs américains répètent souvent : " Si Marocains et Sahraouis veulent le référendum, et bien ils l'auront ; mais nous savons que cela ne va pas marcher car les Marocains n'en accepteront jamais le résultat ". Le problème bien sûr est qu'on ait voulu changer les règles du jeu afin de favoriser une des parties en conflit. Il est à espérer que James Baker saura remettre les pendules à l'heure lors de la prochaine rencontre en septembre et ainsi éviter au Maghreb une autre catastrophe dont nul n'a besoin..

(ce texte est une adaptation de l'article paru dans El Khabar quotidien algérien en langue arabe, 12.09.00)

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