Communiqué

de Mohamed SIDATI

Ministre délégué du Front Polisario pour l'Europe

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Le Front Polisario dénonce avec la plus grande indignation les violences qui déferlent avec une intensité croissante sur la ville occupée de Smara.

Au cours du week-end qui vient de s'écouler, les habitants de la ville ont été victimes d'agressions d'une brutalité sans précédant commises par les forces de sécurité marocaines: femmes, enfants, personnes âgées ont été rouées de coups, blessées, de très nombreux Sahraouis ont été arrêtés pour être détenus dans les locaux de la police et torturés.

Les Sahraouis des territoires occupés sont en train de subir la vengeance de l'occupant marocain suite à leur manifestation pacifique au début du mois de novembre et qui a entraîné l'annulation de la visite de Smara par le roi. La seule faute de ces Sahraouis est de revendiquer pacifiquement leur droit à la libre expression.

Ces violences témoignent de l'escalade des tensions dans les territoires occupés du Sahara Occidental, et font aussi suite à la libération de 25 prisonniers politiques sahraouis dont Mohamed Daddach par les autorités marocaines. La relation entre ces deux événements met à nu le mépris des droits fondamentaux et des droits de l'homme par le Maroc: hier, la libération des prisonniers n'a été qu'un geste de pure propagande au moment où le Maroc rejouait la "marche verte ", dans l'espoir de donner aux médias complaisants une image acceptable de sa présence au Sahara Occidental. Aujourd'hui, comme par le passé, les Sahraouis paient le prix de la colère de l'occupant.

Ce n'est pas non plus un hasard si les violences du week-end font suite à l'interdiction signifiée à Mme Mitterrand et à la Fondation France Libertés de se rendre à Laayoune et dans les territoires occupés : le Maroc ne veut tout simplement pas créer le précédant d'une présence d'observateurs indépendants dans ces territoires.

Nous déplorons également la passivité de la MINURSO face aux exactions commises contre les populations civiles sahraouis ces derniers jours.

Nous demandons de toute urgence à l'Union Européenne et à ses institutions d'user de toute leur influence auprès du Maroc afin que ce pays mette un terme à ces exactions.


Press statement

of Mohamed SIDATI

POLISARIO Front

Minister-Delegate for Europe

 

The Polisario Front denounces with the strongest indignation the violence that is being presently unleashed with increasing intensity onto the occupied city of Smara.

Over the past week-end, the Saharawi inhabitants of the city were the victim of brutalities of unprecedented magnitude perpetrated by Moroccan security forces: women, children, elderly people were beaten up, wounded, and many Saharawis were put under arrest, then detained in police stations and tortured.

The Saharawis of the occupied territories are presently bearing the vengeance of the Moroccan occupant as a consequence for their peaceful demonstration which in early November led to the cancellation of the visit to Smara by the King. These Saharawis are guilty of demanding through peaceful means their right to freedom of expression.

These acts of violence bear witness of the escalating tensions in the occupied territories of Western Sahara, and also follow the liberation, by Moroccan authorities, of 25 Saharawi political prisoners, amongst whom Mohamed Daddach. The link between the two events exposes the real contempt for fundamental and human rights by Moroccan authorities: yesterday, the liberation of the prisoners was a mere gesture of propaganda happening at the time when Morocco was replaying the "green march", in the hope of providing complacent media with an acceptable picture of their presence in Western Sahara. Today, as was the case in the past, the Saharawis pay the price for the occupantís anger.

It is not a coincidence either if the acts of violence of this week-end follow the interdiction that was signified to Mrs Mitterrand and the Fondation France LibertÈs to travel to Laayoune and the occupied territories: Morocco simply does not want to create the precedent of the presence of independent observers in these territories.

We also deplore the passivity of the MINURSO in front of the exactions committed against the Saharawi civil population over the past few days.

We urgently ask the European Union and its institutions to use all their influence in order to bring Morocco to put an end to these exactions.


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