OPINION

 

Le vice au bras du crime !!

Par Baba M. Sayed


Nous n’avions jamais caché, que tout ne baigne pas, comme on dit, dans l’huile dans les campements de réfugiés et dans les zones libérées de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Cette situation particulièrement difficile, parfois tragique, que vivent, depuis plus de trois décennies, nos compatriotes sahraouis et qui est due à l’origine, faut-il le rappeler et y insister, à l’occupation militaire marocaine de leur pays, en violation, ouverte et flagrante, des principes et valeurs les plus élémentaires de la légalité internationale,  nous n’avions cessé de la considérer inacceptable et de la dénoncer avec force et constance.

Nous n’avions également cessé, ici dans la rubrique opinions de l’Arso, d’attirer l’attention des dirigeants sahraouis dans les campements de réfugiés et dans les zones libérées sur les dépassements, les pratiques et les agissements qui nous semblaient, parfois, inadmissibles; dépassements, pratiques et agissements inacceptables que nous n’avions pas, par ailleurs, hésité de dénoncer comme tels dans des termes, souvent, violents, voire excessifs.

Ce faisant, nous exerçons ce que nous croyons être notre imprescriptible et inaliénable droit de citoyen de la RASD. Mais ce droit, les mercenaires ne peuvent pas le revendiquer. Et quand ils se l’arrogent, comme c’est le cas ces dernières années de Mustapha ould Bouh, alias Al-Barazani nous estimons que ce n’est, ni plus ni moins, que de l’indécence et de l’imposture de leur part.

En déniant, comme nous le faisons dans le cadre de cette tribune, le droit au mercenaire Al-Barazani, alias Mustapha ould Bouh, de traîner nos dirigeants dans la boue, nous ne faisons également qu’exercer notre plein et entier droit de citoyen de la RASD. Car pour ceux et celles qui ne le connaissent qu’à travers ses interventions mensongères et outrancières sur les plateaux de télévisions arabes ou dans les enceintes de la commission des droits de l’homme des Nations unies à Genève et du Parlement européen, Al-Barazani, contrairement à ce qu’il raconte, n’a jamais été un fondateur du F. Polisario ou l’un de ses importants dirigeants.

Ce mercenaire que les populations réfugiées sahraouies de Tindouf ont accueilli, à bras ouverts, lui ont donné le gîte et le couvert, pendant deux décennies, n’est pas un sahraoui. Il est mauritanien. Et c’est à ce titre par ailleurs, que le Front Polisario qui a pris sur lui la responsabilité d’insuffler une dynamique de rapprochement et de coopération avec les patriotes mauritaniens opposés à la guerre fracticide entre Sahraouis et Mauritaniens, a décidé d’accueillir dans les campements de réfugiés et dans les zones libérées de la RASD, Al-Barazani et tous les autres Mauritaniens, persécutés par les autorités mauritaniennes, qui le souhaitaient.

Après le retrait des forces d’occupation mauritaniennes de la partie du Sahara Occidental qu’elles occupaient, et la reconnaissance par les dirigeants mauritaniens de la RASD, Al-Barazani a décidé de retrouver les siens à Nouakchott. Il n’y est resté que quelques semaines. Habitué, dans les campements de réfugiés, à un train de vie particulier, il n’a ni supporté ni pu s’adapter à ses nouvelles conditions de séjour en Mauritanie. Il décide alors de rejoindre au Maroc son ami et tortionnaire, Omar Hadrami, alias Mohamed Ali ould Al-ouali. Se faisant passer, grâce à la complicité de ce dernier, pour un sahraoui, Al-Barazani a pu, sans grandes difficultés, obtenir un salaire et disposer d’une villa dans l’un des quartiers les plus huppés de Rabat. Depuis lors, il semble s’investir, avec détermination et ravissement, dans sa nouvelle mission qui consiste à traîner dans la boue, sur les ondes des radios, des plateaux de télévisions et dans les enceintes internationales, ses anciens généreux hôtes sahraouis. 

En s’intéressant particulièrement à l’alliance entre le mercenaire Mustapha ould Bouh et du tortionnaire Omar Hadrami, ses tenants et aboutissants, je n’ai pu m’empêcher de penser à la comédie dramatique, Le vice au bras du crime, d’Édouard Molinaro avec Claude Brasseur, Claude Rich, Ticky Holdago, Yann Colette…

18.04.07


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