Declaración de
MEP Raül Romeva (Verdes/ALE) y MEP Karin Scheele (PSE)
en cuanto a la cancelación de la Delegación Ad Hoc a Maruecos y al Sahara Occidental


5.10.2006
 
Las personas integrantes de la Delegación ad hoc del Parlamento Europeo al Sáhara Occidental hemos recibido con sorpresa una notificación del Presidente de la Cámara de Representantes marroquí, Abdelwahad Radi, en la que cancelaba la autorización para llevar a cabo dicha misión.
 
La sorpresa es doble.
Primero, porque la Delegación debía partir hoy, tal y como ya había sido acordado a lo largo de meses con las autoridades marroquíes. Segundo, porque la razón adducida es que tres de las cinco personas integrantes somos miembros del Intergupo Paz para el Sáhara Occidental lo cual es considerado, por parte del presidente Radi, como un factor de parcialidad.
 
Por todo ello, quisiéramos manifestar lo siguiente:
 
Desde que el Parlamento Europeo estableció la Delegación ad hoc, ésta ha accedido siempre a recibir a todas las personas que la delegación marroquí ha propuesto, y en ningun momento se ha preguntado sobre la tendencia ideológica de las mismas. Así mismo, y a pesar de que el mandato de la delegación no lo establecía así, la Delegación aceptó, tras muchas negociaciones, hacer la visita en dos partes. La primera parte consistiría en visitar Argelia y la segunda Marruecos. Sin embargo, mientras la primera parte del programa ha podido tener lugar sin mayores complicaciones, la segunda, la visita a Marruecos, ha estado siempre sujeta a impedimentos de todo tipo.
 
Segundo, nos parece sumamente preocupante que un gobierno tercero interfiera sobre la composición de una Delegación del Parlamento Europeo, lo cual supone una muestra de menosprecio hacia la institució y consideramos que poner en duda la profesionalidad de los y las diputadas de la Delegación en base a posibles discrepancias ideológicas supone un hecho grave que debería ser tenido en cuenta en futuras relaciones entre la institución, Parlamento Europeo, y los representantes del Reino de Marruecos.
 
Por todo ello, habida cuenta de la actitud nada cooperativa y obstruccionista de parte de las autoridades marroquíes, deseamos manifestar nuestra decepción más absoluta ante esta falta de respeto mostrada por las autoridades marroquíes y deseamos también  que el presidente del Parlamento Europeo Josep Borrell, en nombre de la institución, haga llegar a las instituciones concernientes del Reino de Marruecos dicha preocupación.
 
MEP Raül Romeva (Verdes/ALE) y MEP Karin Scheele (PSE)


En la prensa:

Marruecos veta una mision de la Eurocamara por pro saharaui, EFE, 04.09.06

Rabat veta la primera visita del Parlamento Europeo al Sáhara, I Cembrero, El Pais, 05.10.06



traduction non-officielle par arso

Déclaration des députés européens Raül Romeva (Verts/ALE) et  Karin Scheele (PSE)
concernantl'annulation de la Délégation ad hoc au Maroc et  au Sahara Occidental



5.10.2006
 
Nous, membres de la Délégation ad hoc du Parlement européen au Sahara Occidental, avons reçu avec surprise une notification
du Président de la Chambre de Représentants marocaine, Abdelwahad Radi, dans laquelle il annulait l'autorisation de mener à bien cette mission.
 
La surprise est double.
D'abord, parce que la Délégation devait partir aujourd'hui , comme il en avait déjà été  décidé depuis de longs mois avec les autorités marocaines. Deuxièmement, parce que la raison avancée est que trois des cinq membres font partie de l'Intergroupe Paix pour le Sahara Occidental, ce qui est considéré, par le président Radi, comme un facteur de partialité.
 
En conséquence, nous voudrions exprimer ce qui suit :

Depuis que le Parlement européen a mis en place la Délégation ad hoc, celle-ci a toujours accepté de recevoir  toutes les personnes que
la délégation marocaine a proposées, et  à aucun moment  l'orientation idéologique de ces dernières n'a été demandée. D'autre part, et
bien que le mandat de la délégation ne l'établisse pas, la Délégation a accepté, après beaucoup de négociations, d'effectuer la
visite en deux parties. La première partie consistait à visiter l'Algérie et la seconde le Maroc. Toutefois, alors que la première
partie du programme a pu avoir lieu sans grandes complications, la visite au Maroc, a toujours été sujette à des obstacles de tout type.
 
Deuxièmement, il nous paraît extrêmement préoccupant qu'un gouvernement tiers intervienne dans la composition d'une Délégation du Parlement européen, ce qui suppose une attitude de mépris envers l'institution et nous considérons que mettre en doute le professionnalisme  des député-e-s de la Délégation sur la base de possibles divergences idéologiques  représente un fait grave qui devrait être pris en considération dans de futures relations entre l'institution, le Parlement européen, et les représentants du royaume de Maroc.
 
PEn conséquence,, compte tenu de l'attitude non coopérative et obstructionniste des autorités marocaines, nous souhaitons manifester
notre déception la plus absolue face à ce manque de respect de la part des autorités marocaines et souhaitons aussi que le président du Parlement européen Josep Borrell, au nom du Parlement européen, transmette cette préoccupation aux institutions concernées du royaume de Maroc .

MPE Raül Romeva (Verts/ALE) y MPE Karin Scheele (PSE)





PARLEMENT EUROPEEN

DELEGATION AD HOC POUR LE SAHARA OCCIDENTAL
- LE PRESIDENT -

COMMUNIQUE DE PRESSE

Bruxelles, 4 Octobre 2006

La Délégation ad hoc pour le Sahara Occidental constate qu'après une année entière de pourparlers avec les autorités Marocaines, elle n'est toujours pas la bienvenue sur le territoire du Maroc, malgré un "accord de principe" maintes fois réitéré.

Elle déplore tout particulièrement le revirement inexplicable du Président de la Chambre des Représentants du Maroc, M. Abdelwahed RADI qui assurait jusqu'au 26 Septembre que "la Chambre ne ménagera aucun effort pour la réussite de la visite de la délégation". Or le 2 Octobre, moins de 48 heures avant le départ de celle-ci pour Rabat et La Ayoune, M. Radi a demandé le report de cette visite, alléguant que "tout rapport de la délégation ne serait qu'un plaidoyer des thèses de l'Intergroupe [Sahara]" et du Front Polisario.

La Délégation ad hoc rappelle que sa composition a été fixée irrévocablement par les groupes politiques du Parlement Européen. Elle constate, toutefois, que les autorités marocaines persistent  à considérer qu'elles auraient un droit de regard sur la désignation de chacun des Membres et revendiquent, désormais explicitement, "un accord sur [sa] composition".

Les Membres de la délégation, toutes tendances politiques confondues, regrettent profondément cette attitude de la part d'un pays pourtant partenaire privilégié de l'Union Européenne.

Ils rappellent en outre que la délégation aborde le problème du Sahara dans une optique humanitaire et régionale dans un esprit d'impartialité, et que si elle s'est rendue à Alger et dans les camps de Tindouf à la mi septembre, c'était avec la conviction que le Maroc respecterait, à son tour, sa parole.

La Président de la délégation ad hoc, M. Ioannis Kasoulides [PPE-DE, CY] ne peut donc que conclure que sa bonne foi a été abusée.


Pour plus d'informations:
Michalis PERSIANIS
0032.2.28.37155
ikasoulides-assistant@europarl.europa.eu


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