Accord de pêche UE - Maroc
DECLARATION DU GOUVERNEMENT DE LA RASD
Le gouvernement espagnol, bénéficiaire presque exclusif du marchandage, n'a aucune raison légale ou éthique à se réjouir de la signature de l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Maroc incluant les eaux territoriales du Sahara occidental au mépris du droit et de la légalité internationale.
C'est à l'Espagne qu'incombe la responsabilité du calvaire que vit le peuple sahraoui et la tension consécutive que connaît la région depuis plus de trente années ainsi que les retards pris par la coopération régionale et le développement des relations euro-maghrébines.
L'activisme du gouvernement espagnol y compris l'usage des moyens les plus tendancieux en vue de concrétiser l'accord montre un alignement patent sur les thèses expansionnistes du Maroc. En optant pour cette politique le gouvernement espagnol met en cause la possibilité, pour lui, de jouer un rôle objectif et équitable dans la recherche d'une solution au conflit de décolonisation du Sahara occidental.
Le gouvernement sahraoui qui rappelle, comme mentionné par le Secrétaire général des Nations Unies dans son dernier rapport, qu'aucun pays ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental appelle l'union européenne à réviser cet accord et à refuser de faire le jeu de la politique coloniale marocaine que rejette unanimement le peuple sahraoui et dont l'irréalisme et l'échec a été démontré par le passage des ans.
Le gouvernement sahraoui, qui a salué hier la position américaine d'exclure, au nom du droit, le Sahara occidental de son accord de libre échange avec le Maroc, exprime, aujourd'hui, sa reconnaissance et sa gratitude à tous les pays européens qui ont opposé des réserves au dit accord et particulièrement la Suède qui a voté contre, pour sa position courageuse, conforme à l'éthique et à la légalité internationale.
23.05.06