Texte du discours de Sidi Mohammed Daddach au Symposium Rafto.
(traduction de Sahara update par ARSO)

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1er Novembre 2002
Bergen, Norvège

M. le Président,

Chers membres de la Fondation Rafto,

Je vous apporte mes chaleureuses salutations.

Je vous salue ainsi que toutes les voix qui se sont élevées pour défendre ceux dont les voix ont été étouffées par une lâche répression.

Je salue ceux qui se sont sacrifiés pour défendre la dignité humaine.

C'est pour moi un grand honneur d'être devant vous aujourd'hui dans ce pays épris de paix qu'est la Norvège. Un pays dont le peuple et le gouvernement se sont distingués par leur considération et leur respect pour les droits humains et la dignité humaine.

Après avoir réalisé ces buts honorables dans votre pays vous ne vous êtes pas arrêtés, mais vous vous êtes tournés vers d'autres souffrances et vous vous êtes battu jour et nuit pour que d'autres peuples, dans d'autres régions du monde, puissent aussi jouir de ces droits.

Votre choix de me décerner le Prix Rafto 2002, est considéré comme un véritable honneur pour le peuple sahraoui et tous les peuples qui ont lutté et luttent pour la liberté et la dignité humaine.

Chaque jour durant les 14 années que j'ai passées dans le couloir de la mort, j'attendais mon exécution.

Quand j'ai été capturé par les Marocains j'ai été blessé, mais durant mes 24 années de prison on m'a refusé tout traitement médical bien que je l'aie demandé à plusieurs reprises.

Bien des militants sahraouis des droits humains sont encore exposés aujourd'hui à des traitement brutaux et des procès inéquitables, alors qu'ils ne demandent que le respect des droits de l'homme au Sahara Occidental.

Il y a de nombreux prisonniers politiques sahraouis, certains ont été jugés, d'autres pas. Depuis 1975, des centaines de Sahraouis ont disparu et leur sort est inconnu à ce jour. D'autres sont privés de passeport ou empêchés de quitter le pays. Plusieurs ont perdu leur emploi alors que d'autres ont été mutés contre leur gré à l'intérieur du Maroc.

La permanente de violation de nos droit que nous infligent les forces marocaines au Sahara Occidental durera tant que le Plan de Paix de l'ONU ne sera pas mis en oeuvre. Pour nous il n'y a pas d'alternative au référendum.

Je vous remercie de tout coeur pour tout ce que vous avez fait en faveur des droits humains au Sahara Occidental.

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Texto del discurso de Sidi Mohammed Daddach en el Seminario Rafto.

(traducción de Sáhara update para ARSO)

1 Noviembre 2002
Bergen, Noruega

 

Señor Presidente,

Queridos miembros de la Fundación Rafto,

Os traigo mis más calurosos saludos.

Saludo también junto a vosotros a todas las voces que se han alzado para defender a aquellos cuya voz ha sido ahogada por una cobarde represión.

Saludo a todos los que se han sacrificado por defender la dignidad humana.

Es para mí un gran honor estar ante vosotros hoy en este país lleno de paz que es Noruega. Un país cuyo pueblo y el Gobierno se han distinguido por su consideración y su respeto a los derechos humanos y la dignidad humana.

Tras haber hecho realidad esos fines honorables en vuestro país, os habéis vuelto hacia otros sufrimientos y os habéis batido día y noche para que otros pueblos, en otras regiones del mundo, puedan también gozar de esos derechos.

Vuestra elección de concederme el Premio Rafto 2002 es considerada como un verdadero honor por el pueblo saharaui y todos los pueblos que han luchado y luchan por la libertad y la dignidad humana.

En los 14 años que he pasado en el corredor de la muerte, cada día esperaba mi ejecución.

Cuando fui capturado por los marroquíes fui herido, pero en los 24 años de cárcel se me negó todo reconocimiento médico, a pesar de que lo solicité en varias ocasiones.

Muchos militantes saharauis están aún expuestos hoy a tratamientos brutales y juicios sin equidad, cuando no piden más que el respeto a los derechos humanos en el Sáhara Occidental.

Hay numerosos presos políticos saharauis, algunos de ellos han sido juzgados, otros no. Desde 1975, centenares de saharauis han desaparecido y su suerte se desconoce en el  día de hoy. Otros se ven privados de pasaporte o se les impide dejar el país. Varios han perdido su empleo mientras que otros han sido deportados al interior de Marruecos contra su voluntad.

La permanente violación de nuestros derechos que nos infligen las fuerzas marroquíes en el Sáhara Occidental durará tanto como tarde en ser puesto en práctica el Plan de Paz. Para nosotros no hay más alternativa que el referéndum.

Os agradezco de todo corazón todo lo que habéis hecho a favor de los derechos humanos en el Sáhara Occidental.


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