Communiqué de l’Association des Travailleurs Sahraouis en France

Mantes La Jolie, le 23 avril 2007

Comme par le passé, l’association des Travailleurs Sahraouis en France a fait échouer la campagne fallacieuse de la « marocanité » du Sahara occidental. Ils ont signifié par tous les moyens légaux le refus de l’autonomie de leur territoire, en gestation depuis longtemps, proposé le 11 avril 2007 aux Nations Unies.

Par ce communiqué, l’Association des Travailleurs sahraouis et la Diaspora en France expriment les revendications suivantes :

1° Les Travailleurs et la Diaspora Sahraouis en France exigent la tenue du référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

• Ils estiment que l'Assemblée Générale et le Conseil de Sécurité des Nations Unies ont identifié ce conflit comme étant un cas de décolonisation opposant le Royaume du Maroc au Front POLISARIO dont le règlement passe par l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination.

• Ils considèrent « nul et non avenu » la nouvelle et ancienne proposition marocaine, relative à un éventuel statut d’autonomie de la région saharienne transmise le 11 avril 2007 aux Nations Unies.

• Ils demandent à la communauté internationale de mettre un terme au reniement par le Royaume du Maroc de ses engagements internationaux négociés et signés en septembre 1997 sous l'égide de James Baker, ancien envoyé personnel du Secrétaire Général de l'ONU, et endossés par le Conseil de Sécurité, tout comme le Plan de paix pour l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, approuvé par le Conseil de sécurité par sa résolution 1495 (2003), prévoyant la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara.

• Ils appuient énergiquement l’initiative du Front POLISARIO, le 10 avril 2007, en vue d’une solution politique mutuellement acceptable assurant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental transmise au Secrétaire général des Nations Unies.

2° Les Travailleurs et la Diaspora Sahraouis en France sont solidaires avec les militants des droits de l’homme aux territoires occupés et contre toutes formes d’exactions et de répressives marocaines.

• Ils  soutiennent les familles des 15 sahraouis disparus qui ont organisé, le 4 avril 2007, un sit-in devant la Wilaya d’El-Ayoune pour connaître le sort de leurs enfants.

• Ils dénoncent la condamnation par la cour d’occupation d’appel, prononcée le 19 avril 2007 à 5 ans de prison ferme contre 3 prisonniers politiques sahraouis (Elwali Amidane, et Bachri Ben Taleb), de 18 mois ferme contre Yahdih Tarouzi et le report du procès de 6 Sahraouis (Bahaha Mohamed Salem, Mohamed Mouloud Elhajaj, Daida Abdessalam, Elyazid Ben Ammar, Cheik Ben Allal et Zougham Ghali).

• Ils s’associent à la demande de Mohamed Abdelaziz, Président de la RASD, envoyée au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, qui exige la publication du rapport 2006 du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme sur la situation des droits de l’Homme aux territoires sahraouis occupés. Comme l’a indiqué le Rapport du Secrétaire général des Nations-Unis (S/1997/202) du 13 avril 2007 qui constate que les procès des défenseurs sahraouis des droits de l’homme aux territoires occupés n’étaient pas conformes aux règles internationales de jugements équitables.

• Ils demandent la levée d’état de siège médiatique sur les territoires occupés et dénoncent l’expulsion scandaleuse et irresponsable des enquêteurs et Parlementaires Européens qui visitent les territoires occupés.

3° Les Travailleurs et Diaspora Sahraouis en France, conscients du rôle positif que pourra jouer l’Europe en faveur de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental :

• Ils demandent à l’Union Européenne de renégocier leurs accords de pêches avec le Maroc afin de mettre un terme à l’illégalité de l’exploitation des richesses halieutiques sahraouies.

• Ils  demandent au chef d’Etat français actuel et à celui qui sera élu Président le 6 mai 2007, de respecter la volonté du peuple sahraoui non encore autonome pour qu’il exprime, par les urnes, son libre choix de disposer de lui-même par l’organisation d’un référendum juste et démocratique.


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