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Representación ante la ONU |
Dictamen sobre los acuerdos de exploración petrolífera |
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Nueva York, 30 de enero 2002 El Departamento de Asuntos Jurídicos de la ONU ha emitido este Martes 29 de enero su esperado dictamen sobre el alcance e implicaciones legales de los acuerdos de exploración petrolífera en las costas saharauis firmados entre Marruecos y las compañías petroleras Keer Macgee y Elf. En su dictamen, el Departamento ofrece una clarificación histórica sobre la naturaleza del conflicto así como sobre el carácter de la presencia marroquí en el Sahara Occidental. En los párrafos 6 y 7de su dictamen, el Departamento considera que " Los acuerdos tripartitos de Madrid no han supuesto la transferencia ni de la soberanía sobre el Territorio ni de la cualidad de Potencia administradora a los dos firmantes, cualidad que incluso España misma no puede transferir de forma unilateral". El Departamento jurídico considera que "el traspaso de autoridad administrativa a Marruecos y Mauritania en 1975 no ha alterado el status internacional del territorio en tanto que Territorio no autónomo", al tiempo que recuerda que la "Asamblea general de la ONU, en una serie de resoluciones sobre el Sahara Occidental ha reafirmado la aplicación de la resolución 1514 relativa a la concesión de la independencia a los pueblos y países coloniales". El Departamento jurídico, después de recordar el acuerdo mauritano &endash;saharaui de agosto de 1979 y la extensión de la administración marroquí a esa parte del Territorio, reafirma que a pesar de todo esto, "Marruecos no figura en la lista de las potencies administradoras formulada por las Naciones Unidas." Es evidente que el Departamento jurídico de la ONU, aun sin decirlo explícitamente, considera la presencia marroquí en el Sahara Occidental, como un hecho ilegal, calificación ya establecida por la Asamblea general de la ONU en sus resoluciones 34/37 y 35/19 c0orrespondientes a los anos 1979 y 1980 respectivamente. El Departamento jurídico, al abordar la cuestión especifica de los contratos de exploración petrolífera firmados recientemente por Marruecos con dos compañías extranjeras, considera que"en este caso los contratos para la búsqueda y evaluación de la existencia de &endash;petróleo no suponen explotación o extracción física de recursos mineros y por ello no acarrean por ahora beneficios directos. Y si bien por ello no son de por si ilegales, podrían ser sin embargo una violación de la legalidad internacional si llegaran a desembocar en mayores actividades de exploración o explotación en detrimento de los intereses y aspiraciones del pueblo del Sahara Occidental." EN otras palabras, la ONU considera que Marruecos no tiene soberanía sobre el Sahara Occidental ni le ha sido reconocida por la Comunidad internacional la cualidad de potencia administradora y que los contratos firmados por Marruecos aun no otorgando por ahora beneficios directos, serian contrarios a la ley internacional si llegan a convertirse en explotación directa. Con este dictamen entregado al Consejo de seguridad, el Departamento jurídico desmiente las alegaciones y pretensiones marroquíes e introduce una alta dosis de claridad que no puede ser sino apreciada por el Consejo de seguridad en el tratamiento político del conflicto del Sahara Occidental. AHMED
BOUKHARI, |
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Déclaration à la presse de Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario auprès de l'ONU |
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traduction de Martine de Froberville New York, 30 janvier 2002 Le département des affaires juridiques de l'ONU a donné, ce mardi 29 janvier, son avis sur la portée et les implications légales des accords d'exploration pétrolière sur les côtes sahraouies, signés entre le Maroc et les compagnies pétrolières Keer Macgee et Elf. Dans son avis, le département effectue une clarification historique sur la nature du conflit et sur le caractère de la présence marocaine au Sahara Occidental. Aux paragraphes 6 et 7 de son avis, le département considère que « les accords tripartites de Madrid n'ont supposé ni un transfert de souveraineté sur le territoire ni celui de la qualité de puissance administrante aux deux signataires, qualité que même l'Espagne ne peut transférer de façon unilatérale ». Le département juridique considère que « la transmission de l'autorité administrative au Maroc et à la Mauritanie en 1975 na pas altéré le statut international du territoire en tant que territoire non autonome ». En même temps il rappelle que « l'assemblée générale de l'ONU, dans une série de résolutions sur le Sahara Occidental, a réaffirmé l'application de la résolution 1514 relative à l'octroi de l'indépendance aux peuples et pays coloniaux ». Le département juridique, après avoir rappelé l'accord mauritano-sahraoui d'août 1979 et l'extension de l'administration marocaine à cette partie du territoire, réaffirme qu'en dépit de tout cela, « le Maroc ne figure pas sur la liste des puissances administrantes établie par les Nations unies ». Il est évident que le département juridique de l'ONU, même sans le dire explicitement, considère la présence marocaine au Sahara Occidental, comme un fait illégal, qualification déjà établie par lassemblée générale de l'ONU dans ses résolutions 3437 et 3519 des années 1979 et 80 respectivement. Le département juridique, en abordant la question spécifique des contrats d'exploration pétrolière signés récemment par le Maroc avec les deux compagnies étrangères, considère que « dans un tel cas les contrats de recherche et d'évaluation de l'existence de pétrole ne supposent pas l'exploitation ou l'extraction physique de ressources minières et de ce fait n'apportent pas pour l'instant de bénéfices directs. Et si de ce fait, ils ne sont pas intrinséquement illégaux, ils pourraient constituer une violation de la légalité internationale s'ils débouchaient sur des activités plus importantes d'exploration ou d'exploitation au détriment des intérêts et des aspirations du peuple du Sahara Occidental ». En d'autres termes, l'ONU considère que le Maroc n'a pas de souveraineté sur le Sahara Occidental, que la communauté internationale ne lui a pas reconnu la qualité de puissance administrante et que les contrats signés par le Maroc, même s'ils ne produisent pour l'instant aucun bénéfice direct, seraient contraires à la loi internationale s'ils arrivaient à se transformer en exploitation directe. Par cet avis transmis au conseil de sécurité, le département juridique dément les allégations et les prétentions marocaines et apporte une importante clarification qui doit être prise en compte par le conseil de sécurité dans le traitement politique du conflit du Sahara Occidental. Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario auprès de l'ONU |
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