Association des Familles de
Prisonniers et disparus
Sahraouis (AFAPREDESA)
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L'UNION DES JURISTES
SAHRAOUIS
(UJS)

COMMUNIQUE

Les autorités marocaines détiennet Sidi Mohamed Daddach, Lauréat du Prix Rafto et deux autres activistes pour le respect des droits humains au Sahara Occidental.

Les autorités marocaines d'occupation ont procédé à l'arrestation de Sidi Mohamed Daddach, lauréat du prix Rafto des droits de l'homme, en compagnie de deux autres activistes des droits humains : Cheij Abdelaziz Abdellah (KHAYA) et H'Mad Ali Hamad (Hamad). Toutes ces personnes ont été l'objet de nombreuses arrestations.

Sidi Mohamed Daddach avait passé plus 23 années dans différents bagnes marocains. Arrêté en 1976 au cours d'un bataille contre les forces marocaines d'occupation, Sidi Mohamed Dadach a été condamné, en 1980, par un tribunal militaire marocain à la peine capitale. (commuée en prison à vie en 1994). Il a été incarcéré à la prison de Kénitra, dans le quartier d'isolement, pendant 19 années. Grâce à la pression internationale, Sidi Mohamed a été libéré le 7 novembre 2001. Depuis, il milite activement pour le respect des droits humains dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

Cheij KHAYA avait également fait l'objet de plusieurs détentions dont la dernière remonte au 6 décembre 1999. A cette date, il avait été enlevé avec deux autres activistes sahraouis : Brahim Baba (Laghzal) et Laârbi Saïd Buyemaa (Massoudi) Trois defenseurs des droits de l'homme avaient été condamnés par la Cour d'appel d'Agadir, le 3 juillet 2000, à 4 années de prison ferme et à une amende de 10000 dirhams. Ces trois Sahraouis ont été choisis, en octobre 2000, par Amnesty international comme " les prisonniers politiques du mois". Depuis leur libération, ils sont constamment soumis à des intimidations et privés du droit de reprendre leur travail.

H'Mad Ali Hamad (Hamad) avait été arrêté, le 26 mai 1997, à El Aaiun. A sa sortie de prison, il a été l'objet de multiples intimidations et menaces à cause de ses activités.

Les trois défenseurs sahraouis des droits humains s'étaient rendus, ce matin 11 avril, au siège de la Mission de Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) à El Aaiun sur invitation de l'ONU. Ils s'étaient entretenus avec les responsables onusiens sur les agissements et violations des droits humains commis par les autorités coloniales marocaines et tout spécialement l'interdiction des autorités marocaines, le 27 mars 2003, à une délégation sahraouie de se rendre à Genève. La délégation, composée de 13 défenseurs des droits humains et de familles de disparus, était invitée par le Bureau International pour le Respect des Droits de l'Homme au Sahara Occidental (BIRDHSO) pour participer à la 1ère RENCONTRE DES FAMILLES DES DISPARUS SAHRAOUIS qui s'est tenue du 28 au 30 mars 2003, à Genève, en marge des travaux de la 59ème session de la Commission des droits de l'homme de l'ONU.

Après avoir rencontré le conseiller politique de M. Swing, Représentant Spécial de l'ONU pour le Sahara Occidental, les trois Sahraouis se rendaient, en voiture de H'mad Hamad, à la maison de Sidi Mohamed Daddach quand ils ont été interpellés par des éléments de la Police marocaine. La voiture de H'mad Hamd a été confisquée. Selon, les premières informations dont nous disposons, ils auraient été emmenés aux locaux de la Police Judiciaire où il seraient toujours détenus.

L'AFAPREDESA et l'UJS dénoncent énergiquement cette nouvelle et grave violation des droits de l'homme perpétrée par les forces d'occupation marocaines contre les trois défenseurs des droits de l'homme. Les deux organisations sahraouies lancent un appel pressant à la MINURSO, à l'UE et aux organisations de défense et de promotion des droits de l'homme d'agir promptement pour la libération immédiate et inconditionnelle de Sidi Mohamed Daddach, ses compagnons ainsi que de tous les détenus politiques sahraouis.

Campements des réfugiés sahraouis, le 11 avril 2003

 

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