00-33494
AO'G

FRANCAIS

POLISARIO FRONT
REPRESENTATION TO THE UNITED NATIONS

 
His Excellency Ambassador Anwarul Karim Chowdhury
President of the Security Council
United Nations

New York, 9 March 2000

Ref. No. : AB/E/93/2000

 

Mr. President,

On instructions from my authorities, I wish to draw your attention to the seriousness of the events occurring in the occupied zones of Western Sahara, principally in the cities of Smara and el Aaiun, as a result of the violent repression unleashed on 1, 4 and 5 March by the Moroccan occupation forces against Saharan civilian populations. This repression, which was reported in the European and even the Moroccan press, is being carried out under the eyes of MINURSO.

The situation erupted at the end of February, when Saharan students demonstrated at the Moroccan University of Agadir in favour of the release of three students arrested for "espionage on behalf of the Frente Polisario". As a result of the violent repression by Moroccan forces in Agadir, seven people were wounded and eleven arrested, including seven women. Further demonstrations, which were also repressed, took place shortly afterwards at the Universities of Rabat, Marrakesh and Casablanca.

On 1 March, in the Saharan city of Smara, the same European information media confirmed that "dozens of students descended into the streets calling for the release of the persons arrested because of their participation in the disturbances of last September [1999]. On that occasion, a demonstration in the streets of el Aaiun was harschly repressed and degenerated into a pitched battle against the forces of order supported by settlers.

Thousands of neighbours in Smara joined the students and for almost ten hours battled the police forces and the Army with sticks and stones. The demonstrators set fire to a police van and attacked several official centres, until eight trucks filled which soldiers and auxiliary forces succeeded in quelling the disturbances. At least 56 Saharans, including 27 women, and 13 Moroccan officers were wounded. In this connection, a French news agency reported on 2 March that "the demonstrations at Agadir and Smara were violently repressed by the Moroccan forces ... and 20 people were injured, nine seriously, in Smara".

On Saturday, 4 March, the same information media recounted that in el Aaiun "dozens of secondary school students demonstrated on the road to Smara, in solidarity with those [who had been] wounded four days previously in that city. Several hundred people, of all ages and origins, including women and children, joined the yound people. The march, in which flags of SADR [Saharan Arab Democratic Republic] were flown and participants chanted anti-Moroccan slogans, went down Mecca street, continued along El Kairouan street and emerged in Edchera square, in front of the luxury hotel Green March [residence of MINURSO staff]. There the demonstrators distributed pamphlets calling for the release of the prisoners, set fire to a Moroccan truck and overturned a police car.

A combination of army soldiers, police and riot troops harschly dispersed the demonstration and pursued the demonstrators down the narrow streets of the former Spanish districts of Colominas and La Paz. Dozens of younf people were arrested during the night ...". Morocco "imposed a curfew in el Aaiun and Smara".

Mr. President,

So ferocious was the repression that even three Moroccan political parties were bold enough publicly to condemn the brutal intervention of the military forces in Smara, according to one daily newspaper in that country.

If the repression of our civilian populations in the zones occupied by Morocco is a fact confirmed by both Moroccan and international media, it is surprising that a United Nations Mission, which was present in the Territory and witnessed this scandalous violation of the most elementary human rights, still maintains its usual policy of silence.

On the other hand, the complacency in the face of excessively intransigent behaviour did not elicit sincere cooperation from Morocco with MINURSO and is probably one of the factors which contributed greatly to the recent doubts and questions about the feasibility of organizing the referendum by the deadline set. As for the silence concerning the assault perpetrated, actually in front of MINURSO headquarters, by units of the Moroccan army against a defenceless civilian population, including children and women, it is difficult to justify. This does not happen in other places where there is a United Nations presence.

Polisario considers that the Security Council, as the guarantor of the Settlement Plan, should intervene in order to ensure that Morocco, a State Member of the United Nations and party to the Settlement Plan, respects the political and human rights of the Saharan civilian population, including the right to demonstrate in favour of self-determination and independence. A display of concern by the Council about these tragic events could prevent more serious and even bloody developments in the future.

I should be grateful if you would bring the contents of this note to the attention of the members of the Council and take this opportunity to renew to you the assurances of my highest consideration.

(Signed) Ahmed BOUKHARI

Polisario Representative


FRONT POLISARIO
REPRESENTATION AUPRES DE L?ORGANISATION
DES NATIONS UNIES
Ref. No : AB/E/93/2000

Son Excellence Ambassador
Monsieur Anwarul Karim Chowdhury
Président du Conseil de sécurité
Nations Unies

 

New York, le 9 mars 2000

 

Monsieur le Président,

D'ordre de mes autorités, je souhaite appeler votre attention sur la gravité des événements qui se produisent dans les zones occupées du Sahara Occidental, surtout dans les villes de Smara et d'el Aaiun, du fait de la violente répression déchaînée les 1er et 4 et 5 mars par les forces marocaines d'occupation contre la population civile sahraouie. Cette répression, signalée par la presse européenne et même la presse marocaine, est exercée sous les yeux mêmes de la MINURSO.

L'affaire a éclaté à la fin du mois de février, lorsque des étudiants sahraouis ont manifesté à l'université marocaine d'Agadir pour demander la libération de trois étudiants arrêtés pour "espionage en faveur du Front POLISARIO". la violente répression des forces marocaines à Agadir a fait 7 blessés et 11 personnes ont été arrêtées, dont 7 femmes. De nouvelles manifestations, elles aussi réprimées, ont eu lieu peu après aux universités de Rabat, Marrakech et Casablanca.

le 1er mars, dans la ville sahraouie de Smara, les mêmes organes de presse européens ont confirmé que des dizaines d'étudiants sont descendus dans la rue pour réclamer la libération de ceux qui avaient été arrêtés en raison de leur participation aux troubles du mois de septembre (1999). En cette occasion, une manifestation organisée dans les rues d'El Aaiun avait été durement réprimée et avait dégénéré en bataille rangée contre les forces de l'ordre appuyées par des colons.

Des milliers d'habitants de Smara se sont joints aux étudiants et pendant près de 10 heures, ils se sont affrontés aux forces de la police et de l'armée, à coups de bâtons et de pierres. Les manifestants ont mis le feu à un fourgon de police et attaqué plusieurs centres officiels, jusqu'à ce que les soldats et membres des forces auxiliaires amenées dans huit camions réussissent à réprimer les troubles. Au moins 56 Sahraouis, dont 27 femmes, et 13 agents marocains ont été blessés". A ce propos une agence de presse française a fait savoir le 2 mars que "les manifestations d'Agadir et de Smara ont été violemment réprimées par les forces marocaines, 20 personnes ont été blessées..., dont 9 grièvement ... à Smara".

Le samedi 4 mars, les mêmes organes d'information ont signalé qu'à el Aaiun "des dizaines d'élèves du secondaire ont manifesté sur la route de Smara, par solidarité avec ceux qui avaient été blessés quatre jours auparavant dans cette ville. Plusieurs centaines de personnes de tous âges et conditions, dont des femmes et des enfants, se sont jointes aux jeunes. Les manifestants, dont certains portaient des drapeaux de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) et qui scandaient des slogans antimarocains, ont parcouru la rue de la Mecque, puis la rue de Kairouan et ont débouché place de Edchera, devant l'hôtel de luxe de la Marche verte (résidence du personnel de la MINURSO). Là, les manifestants ont lancé des pamphlets exigeant la libération des prisonniers, ont mis le feu à un camion marocain et ont renversé une voiture de police.

Une force mixte, composés de soldats, de policiers et d'éléments antiemeute, a dispersé brutalement les manifestants et les a poursuivis dans les ruelles des vieux quartiers espagnols de Colominas et la Paz. pendant la nuit plusieurs dizaines de jeunes ont été arrêtés...". le Maroc "a imposé un couvre-feu à el Aaiun et à Smara."

Monsieur le Président,

La répression a été si brutale que trois partis politiques marocains ont osé condamner publiquement l'intervention brutale des forces militaires à Smara, selon un journal de ce pays.

Si la répression exercée contre notre population civile dans les zones occupées par le Maroc est un fait attesté par les médias tant marocains qu'internationaux, il est pour le moins surprenant qu'une mission des Nations unies, présente dans le territoire et témoin de cette violation flagrante des droits de l'homme les plus élémentaires, maintienne son habituelle politique de silence.

Adopter une attitude de complaisance face à un comportement excessivement intransigeant n'a pas permis à la MINURSO d'obtenir du Maroc une véritable coopération et c'est probablement l'un des facteurs qui expliquent en grande partie les doutes et questions suscités récemment à propos de la possibilité de tenir le référendum dans les délais prévus. Quant au silence face à l'assaut lancé devant le siège même de la MINURSO, par des unités de l'armée marocaine contre des civils sans défense, y compris des femmes et des enfants, il est difficile de le justifier. Cela ne s'est jamais vu là où se trouve une présence de l'ONU.

le Front POLISARIO considère que le Conseil de sécurité, garant du Plan de règlement, doit intervenir de manière à faire en sorte que le Maroc, Etat membre de l'ONU et partie au Plan de règlement, respecte les droits politiques et les droits fondamentaux de la population civile sahraouie, y compris le droit de manifester en faveur de l'autodétermination et l'indépendance. Le fait que le Conseil manifeste les préoccupations que lui causent ces événements tragiques pourrait éviter que des événements plus graves, voire des effusions de sang, ne se produisent à l'avenir.

je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter le contenu de la présente note à l'attention des membres du Conseil, et je saisis cette occasion pour vous renouveler l'expression de ma très haute considération

Le représentant du Front POLISARIO

(signé) Ahmed Boukhari


FRENTE FOLISARIO
Representacio ante la Organizacion
De las Naciones Unidas.

 

CARTA AL CONSEJO DE SEGURIDAD
DE LA ONU

 

Nueva York 9 de marzo 2000.

 

 

Sr Presidente

Siguiendo instrucciones de mis autoridades deseo llamar su atencion sobre la gravedad de los acontecimientos que tiennen lugar en las zonas ocupadas del Sahara Occidental, principalmente en las ciudades de Smara y Aaiun a raiz de la violenta represion desatada los dias 1 y 4-5 de marzo por las fuerzas de ocupacion Marroquies contra poblaciones civiles Sahrauis. Dicha represion, de la que informaron medios de prensa europeos e incluso Marroquies, se lleva a cabo delante de los ojos de la MINURSO.

Los hechos se desencadenaron a finales de febrero, cuando estudiantes Saharauis se manifestaron en la Universidad Marroqui de Agadir en favor de la liberacion de tres estudiantes detenidos tras ser acusados de ëíespionaje a favor del F. Polisarioíí. Siete heridos y once detenidos, entre ellos siete mujeres fue el resultado de la violenta represion de las fuerzas Marroquies en Agadir. Nuevas manifestaciones, igualmente reprinidas tuvieron lugar poco despues en las Universidades de Rabat, Marrakesh y Casablanca.

El primero de marzo, en la ciudad Saharaui de Smara, los mismos medios europeos de informacion confirman que ëí decenas de estudiantes Salieron a la calle para reclamar la liberacion de los detenidos por su participacion en los disturbios del pasado mes de septiembre (1999). En aquella ocasion una manifestacion celebrada en las calles de El -Aaiun fue duramente reprimida y degenero en una batalla campal contra las fuerzas del orden apoyadas por colonos.

Miles de vecinos de Smara se unieron a los estudiantes y durante casi diez horas se enfrentaron con palos y piedras a las fuerzas de la policia y del Ejercito. Los manifestatantes quemaron una furgoneta de la policia y atacaron varios centros oficiales antes de que ocho camiones repletos de soldados y fuerzas auxiliares consiguieran sofocar los disturbios. Al menos 56 Saharauis, entre ellos 27 mujeres, y 13 agentes Marroquies resultaron heridos ëí. En este sentido, una agencia de noticias francesa informo el pasado 2 de marzo que ëí las manifestaciones de Agadir y Smara fueron violentamente reprimidas por las fuerzas Marroquies... resultando heridas 20 personas, nueve de ellas gravemente en Smaraíí.

El sabado 4 de marzo, los mismos medios de informacion relatan que en El Aaiun ëídecenas de estudiantes de secundaria se manifestaron en la carretera que lleva a Smara, en solidaridad con los (que resultaron) heridos cuatro dias antes en esta ciudad varios centenares de personas de toda edad y condicion,entre ellos mujeres y niÒos, se unieron a los jovenes. La marcha, en la que podian verse banderas de la RASD (Republica Arabe Saharaui Democratica) y cuyos integrantes repitieron consignas anti marroquies, recorrio la calle de la Meca, siguio por la calle El Kairouan y desemboco en la plaza de Edchera, frente al lujoso hotel Marcha Verde ( residencia de personal de la MINURSO). Alli los manifestantes lanzaron panfletos en los que exigian la liberacion de los presos, quemaron un camion marroqui y volcaron un coche de la policia.

Una combinacion de fuerzas del Ejercito, la policia y los antidisturbios disolvio con dureza la manifestacion y persiguio a sus integrantes por las callejuelas de los antiguos barrios espaÒoles de Colominas y la Paz. Durante la noche detuvieron a varias decenas de jovenes....íí Marruecos ëíha impuesto el toque de queda en El Aaiun y en Smara.

Sr Presidente

La represion ha sido de una ferocidad tal que incluso tres partidos politicos marroquies se atrevieron a condenar publicamente la intervencion brutal de las fuerzas militares en Smara, segun informa un diario de ese pais.

Si la represion de nuestras poblaciones civiles en las zonas ocupadas por Marruecos es un hecho verificado por medios tanto marroquies como internacionales no deja de ser sorprendente el que una Mision de las Naciorres Unidas, presente en el Territorio y testigo de esta violacion escandalosa de los mas elementales dercohos humanos mantenga todavia su habitual politica de silencio.

La complacencia, como actitud frente a un comportamiento excesivamente intransigente, no obtuvo a cambio una cooperacion sincera de Marruecos con la MINURSO y es probablemente uno de los factores que ha contribuido en gran medida en la genesis de las recientes dudas y interrogaciones acerca de la posibilidad de que el referendum sea organizado en los plazos estipulados. En cuanto al silencio ante el asalto perpetr3adÛ, frente a la sede misma de laMINURSO, por unidades del ejercito marroqui contra una poblacion civil indefensa, incluidos niÒos y mujeres, es dificil de justificar. Esto no sucede en otros lugares donde hay una presencia de la ONU.

El Frente Polisario considera que el Consejo de seguridad, garante del Plan de Arreglo, debe intervenir de manera a asegurarse de que Marruecos. Estado miembro de la ONU y parte en el Plan de arreglo, respetara los derechos politicos y humanos de la poblacion civil Saharaui, incluido el derecho a manifestarse en favor de la autodeterminacion e independencia. La demostracion por parte del Conrejo de su preocupacion frente a estos tragicos sucesos podria prevenir desarrollos mas graves e incluso sangrientos en el futuro.

Agradeciendole tenga a bien llevar el contendo de la presente nota a la atencion de los Miembros del Consejo, hago propicia la ocasion para reiterarle la expresion de mis atlas consideraciones.

Ahmed BOUKHARI
Representante del F. Polisario

 


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