Famille de Feu Ramdan LAITI

détenu à la prison civile de El Aaiun
N° Ecrou: 23500

 

El Aaiun, le 22 mars 2003

 

Communiqué à l'opinion publique et aux associations et organisations de défense des droits de l'homme.

 

Objet: Déclaration sur le décès de leur fils à la prison civile à El Aaiun

Nous sommes attristés de vous informer du décès de notre fils Ramdan LAITI, détenu à la prison civile de El Aaiun, n° d'écrou 23500, où il purgeait une peine d'une année. Après trois mois, il a été atteint d'une maladie nécessitant une hospitalisation urgente. C'est pourquoi il n'a cessé de demandé aux responsables de la prison de bénéficier de soins médicaux, conformément à l'article 23/98 du règlement des prisons. Mais l'administration pénitentiaire a continué d'ignorer sa demande. Devant cette situation, nous avons saisi les responsables pour nous aider. C'est ainsi que nous nous sommes adressés aux responsables de la prison et au procureur du roi auprès du tribunal de El Aaiun. Le 18 février 2003, nous avons pu présenter à un expert un échantillon de son urine. Après son analyse, il s'est avéré que notre parent était atteint d'une maladie des reins. Nous avons acheté des médicaments que nous lui avons fait parvenir malgré les difficultés. Durant les visites, nous constations que sa santé se détériorait chaque fois davantage. Il pouvait à peine marcher et avait des difficultés à se mouvoir. Nos demandes n'ont pas été prises en considération. Le 20 mars 2003, nous avons été surpris de son transfert, dans la voiture du directeur de la prison accompagné d'un gardien, à l'hôpital Hassan El Mehdi à El Aaiun. Avertis, nous sommes allés à l'hôpital mais nous avons été empêchés de le voir jusqu'à son décès à l'hôpital, le vendredi 21 mars 2003.

Devant cette situation:

Acceptez l'expression de notre respect et de notre considération.

Signé:
Famille de Ramdan LAITI

traduit de l'arabe


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