FRONT POLISARIO

Représentation pour la Suisse et l'ONU Genève  

MANIFESTATION INTERNATIONALE POUR L'AUTODETERMINATION DU PEUPLE SAHRAOUI ET LE RESPECT DES DROITS DE L'HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL

Réunis à Genève, ce 18 mars 2005, plus de 200 participants, venus de différents pays, notamment d'Espagne, de France, de Belgique, d'Italie, de Suisse mais aussi des Campements réfugiés sahraouis, ont manifesté pendant plus de 2 heures à la Place des Nations de Genève, cette place qui voit défiler tout au long de cette période de la Commission des droits de l'homme des centaines de défenseurs des droits humains.

Cette manifestation pacifique est organisée par le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui, et soutenue par la Coordination européenne, le Bureau international pour le respect des droits de l'homme au Sahara Occidental (BIRDHSO), l'Association des Familles de prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), la Ligue internationale pour les droits et la libération des peuples (LIDLIP) et la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté.

Les manifestants venus en masse dès les premières lueurs du jour ont arboré les drapeaux de la RASD, brandi des portraits des disparus sahraouis et déployé de gigantesques banderoles sur lesquelles était peint avec force détails le mur de la honte. Ce mur qui fait obstacle à la liberté de mouvement des personnes et à l'isolement des populations sahraouies des territoires occupés, permet, en outre, aux forces coloniales marocaines d'accentuer leur répression contre les populations sahraouies des territoires occupés et continue de constituer un facteur potentiel de détérioration écologique au Sahara Occidental sans égal mettant en péril des espèces animales déjà menacées d'extinction tout en permettant toujours à l'occupant de poursuivre sa politique de pillage et de spoliation des richesses naturelles du territoires.

Lors de cette manifestation, plusieurs intervenants dont le Président de la Coordination européenne , M. Pierre Galand, le coordinateur de l'Intergroupe parlementaire espagnol , M. Txomin Aurrekoetxea, le responsable de la coordination italienne, des membres du Comite suisse et un nombre important de la diaspora sahraouie ont dénoncé de manière ferme la persistance des flagrantes violations des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, et notamment l'oppression de toute forme d'expression , en mettant, notamment en exergue la persécution des Sahraouis défenseurs des droits de l'homme qui vivent perpétuellement dans la peur, harcelés, intimidés, déportés à l'intérieur du Maroc et dont un bon nombre d'entre eux sont toujours interdits de quitter le territoire.

Tout en affirmant leur ferme engagement en faveur de la lutte du peuple sahraoui et de a juste cause, la plupart des intervenants ont exhorté l'ensemble de la Communauté internationale de s'engager à mener à bien le processus de décolonisation au Sahara conformément au droit et à la légalité internationale.

CONFERENCE DE GENEVE SOUS LE THEME : « DEMANTELEMENT DU MUR DE LA HONTE »

Avec la participation de plus de 200 délégués venus de plusieurs pays européens et des membres du corps diplomatique accrédité a Genève, une Conférence sous le thème  « Démantèlement  du mur marocain de la honte » s‚est tenue l'après-midi du 18 mars, juste après la manifestation  à la Place des Nations,  à l'Organisation de la Météorologie Mondiale (OMM).

La Conférence qui a duré trois heures de temps a vivement dénoncé  l'occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc et sa politique expansionniste et de violations des droits de l'homme. Cette politique symbolisée, entre autres, par le mur de la honte érigé tout le long du Sahara Occidental sépare le même peuple pendant vingt ans mais concentre aussi des moyens de destruction terrifiant dont des millions de mines de toutes sortes provoquent mort et désolation au sein des populations sahraouies et la faune du territoire. Ce mur fait obstacle à la liberté de mouvement  des personnes et à l'isolement des populations sahraouies des territoires occupés et permet à l'occupant marocain de poursuivre sa politique de pillage et de spoliation des richesses naturelles du Sahara Occidental.

Après examen détaillé de la situation dramatique résultant de l'existence de cet mur, qui est une insulte à la conscience universelle et à la dignité humaine, la Conférence s'adresse solennellement à la Communauté Internationale, à l'ONU et à l'UE pour user leur poids leur influence afin d'exiger du Maroc le démantèlement de ce mur qui constitue un véritable gâchis qui a englouti des milliards de dollars dont a grandement besoin le peuple marocain pour combattre l'extrême pauvreté et la paupérisation grandissante de son immense majorité.

Cet appel s'adresse particulièrement à l'Union Européenne qui est un grand pourvoyeur   de l'Etat marocain pour mettre fin à cette politique périlleuse. En effet des pays tels que la France et l'Espagne ont une lourde responsabilité dans la construction et le maintien du mur de la honte, à travers l'aide militaire et économique qu'ils apporte à un Etat colonialiste et expansionniste.

La Conférence a mis l'accent sur l'illégalité du mur marocain de la honte qui n'a d'égale que l'illégalité de l'occupation du Sahara Occidental qui perdure depuis 121 années déjà. Ce qui constitue un véritable défi pour le peuple sahraoui et  à la Communauté Internationale dans son ensemble. La Conférence interpelle l'ONU et son Conseil de Sécurité pour hâter le parachèvement de la décolonisation du territoire sahraoui, avortée en 1975 par l'invasion marocaine, et ce conformément aux responsabilités qui incombent à l'ONU. Cet anachronisme doit être éliminé dans le respect de la légalité internationale et des résolutions pertinentes de l'ONU.  A cet égard, la tenue d'un référendum d'autodétermination libre et démocratique reste la solution la pacifique la plus appropriée.

La Conférence dénonce également les graves violations perpétrées par les forces marocaines d'occupation au Sahara Occidental et  appelle la Commission des Droits de l'Homme et le Haut Commissariat des Nations unies pour les Droits de l'homme pour agir afin rendre la liberté aux prisonniers politiques sahraouis, à l‚éclaircissement du sort des centaines de disparus, au respect des libertés fondamentales. La Conférence  appelle également la Communauté Internationale à agir pour mettre fin aux agissements marocains contre les défenseurs des droits de l‚'homme et contre les manifestants pacifiques sahraouis qui luttent pour leurs droits légitimes

Genève, le 18 mars 2005

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