Les défenseurs des droits de l'homme sahraouis
« territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain »
 

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Communiqué

Depuis de nombreuses années, les défenseurs des droits de l'homme Sahraouis ne cessent de condamner les graves violations des droits humains conséquence directe du conflit politico-militaire que connaît le Sahara Occidental.

L'Etat marocain s'est rendu coupable d'exactions flagrantes contre la population sahraouie civile. Les actions menées ont défié ainsi le quadrillage médiatique, militaire et sécuritaire imposé au territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain. C'est pourquoi les autorités marocaines multiplient les intimidations et les menaces contre les défenseurs des droits de l'homme Sahraouis. Ils sont constament surveillés, épiés, harcelés. Souvent ils sont convoqués par les differents corps de répression et emmenés dans des centres où ils sont interrogés et intimidés. A titre d'exemple, MM MOUTIK ELHOUCINE et MAYARA MOHAMED SALEM du Forum Verité et Justice (Section Sahara), MM RGUIBI MOHAMED LAHBIB et GAOUDI MOHAMED FADEL du comité Daddach ont été retenus dans les locaux de la police judiciaire et de la brigade judiciaire de la gendarmerie royale à Laâyoune. Plusieurs Sahraouis dont MM DIMAOUI ABDESSALEM, ENNASSIRI et ELMOUSSAOUI DKHIL sont accusés d'être les meneurs des manifestations de protestation qui ont été organisées dans les villes de Smara et El Aaiun, en novembre 2001. De nombreuses familles ont été menacées de représailles au cas où leur fils ou filles continuent ses activités en faveur des droits humains. Des jeunes sont également visés par cette politique de terreur que les forces marocaines mènent en toute impunité.

Les autorités marocaines refusent toujours de délivrer des passeports à des défenseurs des droits de l'homme sahraouis. C'est notamment le cas de MM TAMEK ALI SALEM, SIDI MOHAMED DADDACH et Mme HAYDAR AMINATOU. Il est à rappeler que de nombreux Sahraouis ont été interdits de quitter le territoire marocain. Le cas le plus significatif est celui de MM ELHAMED MAHMOUD et NOUMRI BRAHIM lors de la 57ème session de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU à Genève, tout en leur confisquant des documents et en les soumettant à un interrogatoire musclé.

D'autres défenseurs des droits de l'homme sahraouis ont été transférés aux villes marocaines pour les éloigner du territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain, les réduisant au silence. C'est ainsi que MM ELMOUTOIKIL MOHAMED, HMAD HAMMAD et ABDEDDAIM MOHAMED ont été déportés à l'intérieur du Maroc. D'autres sont simplement licenciés, de manière abusive, c'est le cas de Mr MOUTIK ELHOUCINE, président du Forum Vérité et Justice-Section Sahara, en punition contre sa participation à la rencontre avec la commission ad hoc Sahara Occidental du Parlement européen. Ainsi que Mr GAOUDI MOHAMED FADEL toujours privé de son emploi. Les autorités multiplient les menaces de licenciement à l'encontre des autres défenseurs des droits de l'homme sahraouis.

Par ailleurs, et malgré la souffrance des défenseurs des droits de l'homme sahraouis, la communauté internationale continue toujours d'afficher son indifférence totale et participe parfois au complot qui entrave leurs actions. C'est ainsi que des représentations diplomatiques des pays européens démocratiques leur compliquent les procédures consulaires pour l'obtention des visas. L'illustration la plus récente de cette situation c'est le refus affiché par le consulat d'Espagne à Rabat d'accorder un visa à Mr DAHANE BRAHIM pour participer au VIIème Forum Civil Euromed 2002 de Valence.

Malgré ces pratiques qui entravent l'action de la défense des droits de l'homme dans le territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain, les défenseurs des droits de l'homme sahraouis réitèrent leur engagement moral de promouvoir la culture des droits de l'homme et de poursuivre leurs actions pour exiger le respect des droits de l'homme au territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain conformément aux principes du droit international humanitaire et des Conventions Internationales relatives aux droits de l'homme. Le respect scrupuleux des droits de l'homme ne sera pas atteint tant que l'Etat Marocain ne s'engage activement à :

  • établir la vérité sur le sort des disparus sahraouis et ce par la libération des vivants parmi eux et la restitution des dépouilles mortelles de ceux décédés sous la torture dans les geôles secrètes marocaines;
  • libérer inconditionnellement tous les détenus politiques sahraouis incarcérés actuellement dans les prisons marocaines;
  • indemniser matériellement et moralement, selon les normes internationales, toutes les victimes des violations des droits de l'homme au territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain et leurs ayant droit;
  • juger tous les responsables des violations des droits de l'homme commises au territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain;
  • respecter la convention internationale relative à la protection des défenseurs des droits de l'homme;
  • respecter la convention de Genève relative à la protection des civils lors des conflits armés;
  • ouvrir une enquête sur l'affaire des fosses communes;
  • protéger les Sahraouis contre les mines anti-personnel et indemniser les victimes parmi eux;
  • lever le quadrillage militaire, sécuritaire et médiatique que connaît le territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain.

Pour que les défenseurs des droits de l'homme sahrouis puissent poursuivre leur noble tâche de défense et de promotion des droits humains, il est indispensable que des soutiens permanents soient apportés par les ONG de défense des droits humains.

Les défenseurs des droits de l'homme sahraouis appellent les organisations internationales, en particulier celles qui s'occupent de la défense et la promotion des droits humains de leur apporter protection face aux dangers réels qui les menacent quotidiennement. En particulier, nous adressons un appel urgent à Mme Hina Jilani, Représentante Spéciale du Secrétaire général pour les défenseurs des droits de l'homme, pour intervenir auprès des autorités marocaines afin que celles-ci mettent un terme à leurs pratiques récidives d'intimidations à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme sahraouis et en particulier l'arrêt immédiat des transferts abusifs à l'intérieur du Maroc.

Fait à Laâyoune, le 12 Avril 2002

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Droits humains au Sahara Occidental

Comunicado

Después de numerosos años, los defensores de los derechos del hombre saharaui no cesan de condenar las graves violaciones de los derechos humanos consecuencia directa del conflicto político-militar que afecta al Sahara Occidental.

El Estado marroquí es culpable de faltas flagrantes contra la población civil saharaui. Las acciones de esta población han estado dirigidas a desafiar tanto a la ocupación militar y policiaca impuesto al territorio saharaui y a los medios de comunicación. Por todo ello las autoridades marroquís multiplican las intimidaciones y las amenazas contra los defensores de los derechos del hombre saharaui. Ellos están constantemente vigilados, espiados, acosados. A menudo son convocados por los diferentes cuerpos de represión y conducidos a centros donde son interrogados e intimidados. A título de ejemplo, MOUTIK ELCHOUNE y MAYARA MOHAMED SALEM del Foro Verdad y Justicia (sección Sahara), RGUIBI MOHAMED LAHBIB y GAOUDI MOHAMED FADEL del Comité por Daddach han sido retenidos en los locales de la Policia Judicial y de la Brigada Judicial de la Gendarmería Real en Laâyoune. Numerosas familias han sido amenazadas con represalias en el caso de que susu hijos o hijas continuen sus actividades en favor de los derechos humanos. Los jóvenes son igualmente aludidos por esta política de terror que las fuerzas marroquís conducen con impunidad.

Las autoridades marroquíes rechazan siempre expedir los pasaportes a los defensores delos derechos del hombre saharaui. Es especialmente el caso de TAMEK ALI SALEM, SIDI MOHAMED DADDACH y la seniora HAYDAR AMINATOU. Hay que recordar que numerosos saharauis tienen prohibido abanadonar al territorio marroquí. El caso más significativo es el de ELHAMED MHMOUD y NOUMRI BRAHIM con motivo de la 57 sesión de la Comisión de los Derechos Humanos de la ONU en Ginebra, confiscándoles los documentos y sometiéndoles a un interrogatorio forzado

Otros defensores han sido transferidos a ciudades marroquís para alejarlos del territorio del Sahara Occidental, reduciéndoles al silencio. Es así que ELMOUTOIKIL MOHAMED, HMAD HAMMAD y ABDEDDAIM MOHAMED han sido deportados al interior de MArruecos. Otros son simplemente despedidos de manera abusiva, es el caso de MOUTIK ELCHOUCINE, presidente del Foro Verdad y Justicia.Sección Sahara en castigo contra su participación en la reunión con la Comisión ad hoc Sahara Occidental del Parlamento Europeo. Igual que GAOUDI MOHAMED FADEL que sigue privado de su empleo. Las autoridades multiplican las amenazas de despido en contra de otros defensores de los derechos del hombre saharaui.

Por otro lado y a pesar del sufriomiento de los defensores de los derechos del hombre saharaui la comunidad internacional continua manifestando siempre su indiferencia total y participa a veces en el complot que pone trabas a sus acciones. Es así que representaciones diplomáticas de los países europeos democráticos les complican los procedimientos consulares para la obtención de visados. El ejemplo más reciente es el rechazo anunciado por el consulado de España en Rabat de conceder un visado a DAHANE BRAHIM por para participar en el VII Forum Civil Euromed 2002 de Valencia.

A pesar de estas prácticas que ponen trabas a la acción de la defensa de los derechos del hombre en el territorio del Shara Occidental bajo control Marroquí, los defensores de los derechos del hombre saharaui reiteran su compromiso moral de promover el desarrollo de los derechos del hombre y continuar sus acciones para exigir el respeto de los derechos del hombre en el Sahara Occidental conforme a los principios del derecho internacional humanitario y de los convenios internacionales relativos a los derechos del hombre. El respeto escrupuloso de los derechos del hombre no será alcanzado mientras que el Estado marroquí no se comprometa activamente a:

  • Establecer la verdad de los desaparecidos saharauis y la liberación de los supervivientes entre ellos y la restitución de los restos mortales, de los fallecidos bajo tortura en las cárceles secretas marroquís.
  • Liberar incondicionalmente a todos los presos políticos saharauis encarcelados actualmente en las prisiones marroquís.
  • Indemnizar material y moralmente, segun las normas internacionales a todas las vçictimas de las violaciones de los derechos del hombre en el Sahara Occidental.
  • Juzgar a todos los responsables de las violaciones de los derechos del hombre cometidos en el Sahara Occidental
  • Respetar la Convención Internacional relativa a la protección de los derechos del hombre.
  • Respetar la Convención de Ginebra relativa a la protección de los civiles durante los conflictos armados.
  • Abrir una investigación sobre el asunto de las fosas comunes.
  • Proteger a los saharauis contra ls minas anti-persona e indemnizar a las víctimas.
  • Levantar el control militar, de seguridad y mediático que sufre el Sahara Occidental.

Para que los defensores de los derechos del hombre puedan continuar su noble tarea de defensa y promoción de los derechos humanos, es indispensable que los apoyos permanentes sean aportados por las ONG´S de defensa de los derechos humanos.

Los defensores de los derechos humanos reclaman a las organizaciones internacionales, en particular a aquellas que se ocupan que se ocupan de la defensa y promoción de los derechos humanos les proporcionen protección frente a los peligros reales que les amenazan diariamente. En particular dirigimos una llamada urgente a la seniora Hina Jilani Representante Especial del Secretario General de los defensores de los derechos humanos para intervenir cerca de las autoridades marroquís con el objetivo de que estas pongan fin a sus prácticas reincidentes de intimidación con respecto a los defensores de los derechos del hombre saharaui y en particular a la detención inmediata de los traslados abusivos.

Laâyoune a 12 Abril 2002

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