Libération des prisonniers de guerre marocains

Un commentaire de Ahmed Bennani

Nabil Benabdellah, un chien de garde de M6 a osé déclarer, sur ordre sans doute de son maître, que «Justice a été rendue» concernant les 404 Marocains détenus par le Front Polisario. De quelle justice parle ce petit commis d'Etat? De celle décidée par Alger, le State Department et le Front Polisario ou de celle qui a été imposée à M6 par Georges Bush. La diplomatie marocaine est nullissime, elle fait partie d'un système étatique de non-droit et de mépris des droits humains. Cela fait plus de vingt ans que les Sahraouis ont demandé au CICR de rapatrier ces prisonniers de guerre, Rabat a toujours imposé un Niet. Recevoir ces malheureux soldats, c'était reconnaître l'existence d'une revendication du territoire sahraoui par un peuple "expatrié" en Algérie, c'était du même coup se placer dans une situation insupportable de réciprocité en restituant au peuple sahraoui tous ses détenus au Maroc.

Comme jadis Hassan II qui se jouait du destin des hommes en les plaçant dans des bagnes mouroirs, le rejeton ne fait pas mieux. Sans compter les morts de cette 2ème guerre des sables et la souffrance de militaires 30 ans durant, "oubliés" chez l'ennemi, M6 pavoise. Il ne le fera pas très longtemps; "son" armée lui demandera des comptes, les principaux concernés peuvent l'attaquer en justice. Reste à voir comment les organisations des Droits de l'Homme marocaines vont réagir à la fois au sujet des compensations et autres indemnisation des 404 libérés et des autres, mais également sur le sort des détenus sahraouis entre les mains de la gendarmerie royale et des différents services secrets du sultan.

Mais à l'heure où les avions affrétés par le gouvernement US débarquaient les rescapés marocains de Tindouf, M6, sa cour, ses mignons et favorites, ses ministres-valets et ses opposants se prélassent sur le sable doré des plages du Nord.

Indécrottables Alaouis, vous restez des suceurs de sang, mais un jour vous rendrez gorge.

Ahmed BENANI
Lausanne, le 22 août 2005


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