DIGNITE
Bureau International pour le Respect Des Droits de l'Homme au Sahara Occidental

Oficina Internacional para el Respeto de Los Derechos Humanos en el Sahara Occidental

International Bureau for the Respect of Human Rights in Western Sahara

>> english

C

SOLIDARITE AVEC LES DEFENSEURS SAHRAOUIS DES DROITS DE L'HOMME

Ces dernières semaines, les autorités marocaines ont déclenché une campagne d'intimidation, de menaces et d'arrestations contre les défenseurs sahraouis des droits de l'homme. Les membres de la section Sahara du Forum Vérité et Justice (que le pouvoir marocain voudrait voir disparaître) sont particulièrement touchés.

A titre d'exemple, MM MOUTIK ELHOUCINE, MAYARA MOHAMED SALEM, LIDRI ELHOUCINE et ELHAMED MAHMOUD du Forum Vérité et Justice (Section Sahara), MM RGUIBI MOHAMED LAHBIB et GAOUDI MOHAMED FADEL du comité Daddach et HMAD HAMMAD, DADDACH SIDI MOHAMED, AMINATOU HAYDAR et SMAILI BRAHIM ont été retenus dans les locaux de la police judiciaire et de la brigade judiciaire de la gendarmerie royale à El Ayoune. Plusieurs Sahraouis dont MM DIMAOUI ABDESSALEM, AHMED NASSIRI et ELMOUSSAOUI DKHIL sont accusés d'être les meneurs des manifestations de protestation qui ont été organisées dans les villes de Smara et El Aaiun, en novembre 2001. Récemment, le 19.06.02, Mr NASSIRI a été arrêté à Rabat juste après sa participation au 1er congrès du FVJ. Transféré à El Ayoune, Il sera jugé le 10 juillet 2002. D'autre part, Mr TIRSAL MOHAMED a été arrêté à SMARA le 25.06.02 et transféré ensuite à El Ayoune ; juste après son retour de Rabat après sa participation au 1er congrès du FVJ , puis libéré après 48 heures d'interrogatoire.

D'autres défenseurs des droits de l'homme sahraouis ont été transférés dans des villes marocaines pour les éloigner du territoire du Sahara Occidental sous contrôle marocain, et les réduire au silence. C'est ainsi que MM ELMOUTOIKIL MOHAMED a été muté en novembre 2001 à CASABLANCA, ABDEDDAIM MOHAMED en avril 2002 à TAWNAT , TAMEK ALI SALEM en avril 2002 à MEKNES , HMAD HAMMAD en décembre 2001 à TARFAYA, JAIM MOHAMED en juillet 2002 à BENGUERIR et ELHAMED MAHMOUD en juillet 2002 à CASABLANCA. Ils ont ainsi été « déportés » à l'intérieur du Maroc. D'autres ont vu leurs mutations vers le Sahara Occidental annulées après avoir été accordées , c'est le cas de BAJ ELHOUCINE. D'autres sont simplement licenciés, de manière abusive, c'est le cas de Mr MOUTIK ELHOUCINE, président du Forum Vérité et Justice-Section Sahara, en représailles à sa participation à la rencontre avec la commission ad hoc Sahara Occidental du Parlement européen. Ainsi que Mr GAOUDI MOHAMED FADEL toujours privé de son emploi depuis 2000. Les autorités multiplient les menaces de licenciement à l'encontre des autres défenseurs des droits de l'homme sahraouis. D'autres ont vu leurs salaires gelés abusivement, c'est le cas de MM HMAD HAMMAD « après son refus de rejoindre la ville de TARFAYA », SMAILI BRAHIM « suite à son amitié avec SIDI MOHAMED DADDACH », TAMEK ALI SALEM « après son refus de rejoindre MEKNES » et MOUMEN MAHMOUD « suite à sa participation aux travaux de la 58ème cession de la commission des droits de l'homme de l'ONU à Genève » à l'invitation de notre association.

Les autorités marocaines refusent toujours de délivrer des passeports à des défenseurs des droits de l'homme sahraouis. C'est notamment le cas de MM TAMEK ALI SALEM, SIDI MOHAMED DADDACH et Mme HAYDAR AMINATOU. Il est à rappeler que de nombreux Sahraouis ont été interdits de quitter le territoire marocain. Le cas le plus significatif est celui de MM ELHAMED MAHMOUD et NOUMRI BRAHIM lors de la 57ème session de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU à Genève, tout en leur confisquant des documents et en les soumettant à un interrogatoire musclé.

Les visites des défenseurs des droits de l'homme dans les villes de DAKHLA, SMARA, TAN TAN, GOULIMINE et BOUJDOUR sont toujours contrôlées. Ainsi MM HMAD HAMMAD, SMAILI BRAHIM , LIDRI ELHOUCINE ont été encerclés à DAKHLA pendant deux jours par la police qui les a arrêtés le 22.06.02 après avoir détruit la porte de leur habitation. Ils seront traduit en justice le 01 juillet 2002 après avoir été soumis à un interrogatoire à la brigade de la police judiciaire. Un autre exemple : la confiscation du permis de conduire de Mr SMAILI BRAHIM, SIDI MOHAMED DADDACH et ELHADDAOUI MBAREK. Les voitures des défenseurs des droits de l'homme sahraouis sont souvent séquestrées par la police sous prétexte de la violation du code de la route, c'est le cas des voitures des MM GAOUDI MOHAMED FADEL, SMAILI BRAHIM, AMINATOU HAYDAR et celles de MM HMAD HAMMAD et BAAMAR ELHAFED qui sont à la fourrière de El Ayoune depuis le 10/05/2002. Les familles sahraouies qui accueillent les défenseurs des droits de l'homme sahraouis sont souvent harcelées, soumises à des interrogatoires musclés et voient leurs salaires gelés par les autorités marocaines.

Devant cette situation alarmante, le Bureau International pour le Respect des Droits de l'Homme au Sahara Occidental (BIRDHSO) exprime sa pleine solidarité avec les défenseurs sahraouis des droits de l'homme victimes des persécutions marocaines.

Le BIRDHSO lance un appel particulier à la Représentante Spéciale pour les Défenseurs des Droits de l'Homme de l'ONU, Madame Hina JILANI, pour qu'elle intervienne de façon urgente auprès des autorités marocaines et que cessent ces pratiques répressives contre nos collègues sahraouis défenseurs des droits humains.

Nous appelons instamment les organisations de défense des droits de l'homme et toutes les personnes sensibles à cette question à intervenir dans ce sens auprès de

Mrs Hina Jilani
Special Representative on human rights defenders

Fax: 41.22.917.90.06 e-MAIL: manstett.hchr@unog.ch

Genève, le 28 juin 2002

Bureau International pour le Respect des Droits de l'homme au Sahara Occidental
Case Postale 53
1211 GENEVE 9 (SUISSE)

Tél. et fax : ++41.22.320.65.50
E-mail :
bdh_sahara@hotmail.com
Compte de Chèque Postal: CCP 12-12461-0 - Compte bancaire : Union de Banques Suisse 279-C3117839.0 1205 GENEVE

S

SOLIDARITY WITH SAHARAWI HUMAN RIGHTS DEFENDERS

These last few weeks, the Moroccan authorities have launched a campaign of harrassment, threats and arrests against Saharawi human rights defenders. Members of the Sahara section of the Truth & Justice Forum (that the Moroccan elite would like to see disappear) have been particularly hard hit.

For example, Mssrs MOUTIK ELHOUCINE, MAYARA MOHAMED SALEM, LIDRI ELHOUCINE and ELHAMED MAHMOUD of the Truth & Justice Forum (Sahara Section), MM RGUIBI MOHAMED LAHBIB and GAOUDI MOHAMED FADEL of the Daddach committee and HMAD HAMMAD, DADDACH SIDI MOHAMED, AMINATOU HAYDAR and SMAILI BRAHIM were held on the premises of the Police and Royal Gendarmerie Squads attached to the Court in El Ayoun. Several Saharawi including Mssrs DIMAOUI ABDESSALEM, AHMED NASSIRI and ELMOUSSAOUI DKHIL were accused of being the leaders of the protest demonstrations organised in the towns of Smara and El Ayoun in November 2001. Recently, on 19.06.02, Mr NASSIRI was arrested in Rabat just after his participation in the first congress of the FVJ (Truth & Justice Forum). Transferred to El Ayoun, he will be sentenced on the 10th July 2002. Elsewhere, just after his return from participating in the FVJ first congress, Mr TIRSAL MOHAMMED was arrested in Smara on 25.06.02 and transferred to El Ayoun, then released after 48 hours of interrogation.

Other human rights activists have been moved to Moroccan towns to distance them from the Moroccan-occupied Western Sahara and thus silence them. In this way Mssrs ELMOUTOIKIL MOHAMED was transferred in November 2001 to CASABLANCA, ABDEDDAIM MOHAMED in April 2002 to TAWNAT , TAMEK ALI SALEM in April 2002 to MEKNES , HMAD HAMMAD in December 2001 to TARFAYA, JAIM MOHAMED in July 2002 to BENGUERIR and ELHAMED MAHMOUD in July 2002 to CASABLANCA. They have effectively been "deported" to the interior of Morocco. Others saw their moves to Western Sahara cancelled after have been agreed, for example BAJ ELHOUCINE. Still others have simply been unfairly dismissed, as in the case of Mr MOUTIK ELHOUCINE, president of the Truth & Justice Forum &endash; Sahara Section, as a reprisal for his participation in the meeting with the European Parliament's ad hoc commission on Western Sahara. Also Mr GAOUDI MOHAMED FADEL, still without work since 2000. The authorities have increased threats of dismissal against other Saharawi human rights defenders. Others have seen their salaries unfairly frozen, as in the case of Mssrs HMAD HAMMAD "after his refusal to move to TARFAYA", SMAILI BRAHIM "in view of his friendship with SIDI MOHAMED DADDACH", TAMEK ALI SALEM « as a result of his refusal to move to MEKNES » and MOUMEN MAHMOUD « in the light of this participation in the work of the 58th session of the UN Human Rights Commission in Geneva", which was at the invitation of our association.

The Moroccan authorities still refuse to issue passports to Saharawi human rights activists, notably in the cases of Mssrs TAMEK ALI SALEM, SIDI MOHAMED DADDACH and Mme HAYDAR AMINATOU. It should be recalled that numerous Saharawi have been prevented from leaving Moroccan territory. The most significant case was that of Mssrs ELHAMED MAHMOUD and NOUMRI BRAHIM during the 57th session of the UN Human Rights Commission in Geneva, when their documents were confiscated and they were interrogated violently.

Human rights activists' travel between the towns of DAKHLA, SMARA, TAN TAN, GOULIMINE and BOUJDOUR is still controlled. Thus Mssrs HMAD HAMMAD, SMAILI BRAHIM , and LIDRI ELHOUCINE were surrounded in DAKHLA by the police, who arrested them on the 22.06.02 after having broken down their front door. They will be brought before the court on 1st July 2002, after having been interrogated by the Court police squad. Another example: the confiscation of the driving licences of Mr SMAILI BRAHIM, SIDI MOHAMED DADDACH and ELHADDAOUI MBAREK. The cars of the Saharawi human rights defenders are often sequestered by the police under the pretext of violations of the highway code, for example in the cases of Mssrs GAOUDI MOHAMED FADEL, SMAILI BRAHIM, AMINATOU HAYDAR, and of Mssrs HMAD HAMMAD and BAAMAR ELHAFED whose cars have been at the compound in El Ayoun since 10.05.2002. Saharawi families who take in human rights activists are often harassed, brutally interrogated and see their wages frozen by the Moroccan authorities.

In the face of this alarming situation, the International Bureau for the Respect of Human Rights in Western Sahara (BIRDHSO) expresses its full solidarity with the Saharawi human rights activist victims of Moroccan persecution.

BIRDHSO is launching a special appeal to the UN Special Representative for Human Rights Defenders, Madame Hina JILANI, asking her as a matter of urgence to intercede with the Moroccan authorities in order that they cease their repressive practices against our Saharawi human rights activist colleagues.

We also appeal to human rights organisations and everyone aware of this matter to contact

Mrs Hina Jilani
Special Representative on human rights defenders
Fax: 41.22.917.90.06 e-MAIL:
manstett.hchr@unog.ch

with the above message.

Geneva, 28th June 2002

International Bureau for the Respect of Human Rights in Western Sahara
Case Postale 53
1211 GENEVE 9 (SUISSE)

Tél. et fax : ++41.22.320.65.50
E-mail :
birdhso@birdhso.org
Compte de Chèque Postal: CCP 12-12461-0 - Compte bancaire : Union de Banques Suisse 279-C3117839.0 1205 GENEVE

[HOME]

[Communiqués, lettres. documents]

[Droits humains au Sahara Occidental]