Révolte des Sahraouis - Revolt of the Saharawis - Revuelta de los Saharauis

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NEW: 04.04.06: Procès devant le tribunal d'El Ayoun

--> Déclaration Amnesty International, 03.04.06

 

Profile du militant sahraoui et défenseur des droits de l'homme

Brahim DAHANE

Président de l'Association sahraouie des Victimes des Violations Graves des Droits de l'Homme commises par l'Etat Marocain

 

Brahim DAHANE est né en 1965, 10 ans avant l'envahissement du Sahara Occidental par le Maroc en 1975.

Il a été victime de la disparition forcée en 1987 alors élève au lycée (niveau Bac) suite à sa participation à une manifestation pacifique organisée pour dénoncer la présence du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental à l'occasion de la visite de la commission technique onusienne pour la finalisation du plan de africain-onusien pour l'organisation du référendum de l'autodétermination. La commission était présidée par le somalien FARAH Abderrahim. Les autorités marocaines ont lancé à cette occasion des offensives de répression préventive et semé la terreur pour contrer toute initiative de dévoiler la réalité de la politique appliquée sur le territoire par le Maroc. Les victimes de ces offensives, parmi elles Brahim DAHAN, ont subi toutes les formes de torture dans des camps de détention secrets durant des périodes allant de 4 à 16 ans de disparition forcée dans la caserne de la Compagnie d'intervention rapide et la caserne ELBIR près du port de Laayoune. Le sort de ce groupe de disparus n'a été dévoilé qu'en juin 1991 suite à la libération du groupe connu sous le nom du groupe de Kalaat M'gouna-Agdez-Laayoune. Ce groupe comportait hommes, femmes, jeunes, vieux et mineurs qui ont laissé derrière eux des dizaines de morts et portait encore les traces d'un calvaire atroce.

Brahim a été libéré dans un état de santé très critique, presque mort, emballé dans un drap et son poids ne faisait que 35 kg presque la moitié de son poids normal.

Dès son rétablissement suite à un long traitement, et grâce à ses vives convictions, ses principes, sa croyance profonde dans les valeurs humaine et nobles, ce jeune militant a déployé tous ses effort au service des droits de l'homme. Il a porté le flambeau des actions pour la protection des droits de l'homme au Sahara Occidental depuis 1999 malgré les intimidations, les provocations et les poursuites policières. Il a réussi à créer un front de la lutte pour la protection des droit de l'homme et la vulgarisation de la culture des droits de l'homme.

Il a participé à la création du Comité de Coordination représentant les Sahraouis victimes de disparition forcée et d'arrestation arbitraire considérée comme premier mouvement des droits de l'homme sur le territoire du Sahara Occidental sous pouvoir du Maroc et a été l'un de ses membres les plus actifs. [Document ancien: communiqué du 12.04.99 -

Il a réussi à mettre en place une bonne coordination entre les victimes de disparition forcée au Sahara Occidental et au Maroc à travers des communiqués, lettre, rencontres et conférences comme l'a souligné Amnistie Internationale dans son rapport de 1999.

Il est parmi les signataires de plusieurs lettres qu'a adressé le Comité de Coordination en 1999 à la commission d'action spéciale de l'ONU pour la disparition forcée, la 56ème réunion de la commission de l'ONU pour les droits de l'homme, l'Union Européenne et le Conseil de Sécurité.[Lettre du 10.05.99]

Il est le premier sahraoui de l'intérieur à avoir déclaré dans les medias marocains et internationaux son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et que le front Polisario est l'unique et légitime représentant du peuple sahraoui.

Grâce à ses activités et ses relations avec plusieurs personnalités et organisations internationales il a pu inviter plusieurs groupes et commission à visiter le Sahara Occidental.

Il a participé au Congrès constitutif du Forum de Vérité et Justice en tant que coordinateur des victimes sahraouies.

Il a participé à plusieurs rencontres, conférences et séminaires au Maroc et dans plusieurs pays Arabes et européens (conférence sur la ségrégation et la mondialisation- séminaire de formation dans le domaine de la loi pénale internationale organisée en marge du congrès de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme organisée à Casablanca en janvier 2001) en tant que représentant du Comité de coordination.

Il a participé à plusieurs colloques internationaux dans différents pays (Suisse, France, Egypte et Maroc)

Il a effectué plusieurs rencontres avec des personnalités internationales comme le Secrétaire général d'Amnistie Internationale (Pierre Sané), le secrétaire général de l'Organisation Mondiale Contre la torture (Eric Sottas), le président de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme et plusieurs ambassadeurs, personnalités diplomatiques agréées au Maroc ainsi que plusieurs groupes parlementaires européens et internationaux.

Il participé aux rencontres avec plusieurs groupes et missions du parlement Européen qui ont visité le Sahara Occidental en 2002.

Il a participé à la création de plusieurs comités de travail et plusieurs commissions spéciales (comité des familles des sahraouis disparus dont le sort est inconnu &endash; comité des cas individuels et petits groupes des victimes d'enlèvement).

Il agit pour l'unification des efforts des activistes des droits de l'homme sahraouis et pour l'élaboration d'une stratégie unie d'action pour les droits de l'homme au Sahara Occidental.

Le 27 mars 2003 les autorités marocaines ont confisqué son passeport de même qu'à d'autres activistes sahraouis invités à par la Fédération Internationale des Droits de l'Homme à participéer à des activités sur les disparus sahraouis organisées à Genève par le Bureau International pour la Défense des Droits de l'Homme au Sahara Occidental, France Liberté et la mairie de Genève.

Il a participé en tant que membre conseil du comité préparatoire des victimes des violations graves des droits de l'homme, à la constitution de l'Association Sahraouie des Victimes des Violations Graves Commises par l'Etat Marocain qui a organisé son congrès constitutif le 07 mai 2005 qui l'a élu comme président à l'unanimité.

Il a travaillé avec persévérance et qualité en tant que président de cette association que les autorités marocaines refusent de reconnaître légalement alors qu'elle a été constituée conformément à la loi en vigueur.

Depuis le déclenchement de l'Intifada en mai, mois de la constitution de l'association sahraouie, Brahim DAHANE a fait plusieurs déclarations aux médias marocains et internationaux.

C'est un homme de terrain loin des feux de la rampe et sans aucune ambition personnelle ni tendance arriviste.

En plus de sa lutte pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, sa grande préoccupation est la constitution d'une société civile sahraouie qui puisse assimiler ses droit et ses devoirs et pouvoir les défendre selon une stratégie d'action à long terme.

Il a été arrêté le 30 octobre suite à son soutien à la famille du martyre Hamdi LAMBARKI pour dévoiler la vérité sur le circonstances de son décès ainsi que pour ses relations avec le corps diplomatique, les organisations internationales des droits de l'homme et les médias internationaux ainsi que pour ses position politiques fermes vis à vis du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et son soutien inconditionnel à l'Intifada qui a débuté mai dernier.

 ASSOCIATION SAHRAOUIE DES VICTIMES DES VIOLATIONS GRAVES DES DROITS DE L'HOMME COMMISES PAR L'ETAT MAROCAIN

 Novembre 2005


NEW: 04.04.06: Trial at El Ayoun Court

--> Declaration by Amnesty International, 03.04.06

Amnesty international Report 24.11.05:
AI Index: MDE 29/008/2005 - Sahrawi human rights defenders under attack.

Brahim DAHANE

Case details

Brahim Dahane was arrested in a street near his home in Laayoune on 30 October 2005 and taken to a police station in the same city, where he was detained for two days and questioned on, among other things, his views on the Western Sahara dispute and his relations with international human rights organizations and foreign diplomats. He said that, during these two days, he received no food. On 1 November 2005 he appeared before the Crown Public Prosecutor of Laayoune and was charged on various counts related to participating in and inciting violent protest activities and belonging to an unauthorized association. He was then remanded in custody and remains in detention in Laayoune Civil Prison awaiting trial.

Brahim Dahane had previously told Amnesty International that he feared for his safety after an act of apparent intimidation. On the evening of 18 June 2005 he was visited by policemen at his home in Laayoune. After searching the flat, the policemen confiscated documents relating to the Sahrawi Association for Victims of Gross Human Rights Violations Committed by the Moroccan State, as well as photographs of Sahrawi prisoners and "disappeared" people in his possession. They threatened him with legal action if he persisted in his campaigning work.

Background

Brahim Dahane is the President of the Sahrawi Association of Victims of Grave Human Rights Violations Committed by the Moroccan State. He and a number of activists have been seeking to register the organization in recent months, but have yet to complete the process due to a series of what appear to be politically motivated administrative obstacles. Brahim Dahane was previously a victim of "disappearance" in the 1980s. He was arrested in 1987 and was held without charge or trial in secret detention centres until being released in 1991. The Moroccan authorities have never provided a formal reason for his arrest and "disappearance", but it is believed that he was targeted for peacefully demanding the right of the people of Western Sahara to self-determination. Born in 1965, Brahim Dahane runs an Internet café in Laayoune.


NEW: 04.04.06: Juicio en el tribunal de El Aaiun


Brahim DAHANE

Amnistia internacional Informe 24.11.05:
AI Index: MDE 29/008/2005 - Defensores de derechos humanos en el banquillo.

Brahim DAHANE

Detalles del caso

Brahim Dahane fue detenido en una calle cerca de su casa de El Aaiún el 30 de octubre de 2005 y llevado a una comisaría de esa misma ciudad, donde permaneció detenido durante dos días y fue interrogado, entre otras cosas, sobre sus opiniones respecto a la disputa del Sahara Occidental y sus relaciones con organizaciones internacionales de derechos humanos y diplomáticos extranjeros. Según afirma, durante esos dos días no le dieron nada de comer. El 1 de noviembre de 2005 compareció ante el Procurador General de la Corona de El Aaiún y fue acusado de diversos cargos relacionados con la participación en actividades violentas de protesta y la incitación a ellas, y con la pertenencia a una asociación no autorizada. Quedó bajo custodia y permanece detenido en la Prisión Civil de El Aaiún, en espera de juicio.

Brahim Dahane ya había dicho anteriormente a Amnistía Internacional que temía por su seguridad después de un acto de aparente intimidación. Al atardecer del 18 de junio de 2005 recibió la visita de unos policías en su casa de El Aaiún. Tras registrar el apartamento, los policías confiscaron documentos relativos a la Asociación Saharaui de Víctimas de Violaciones Graves de Derechos Humanos Cometidas por el Estado Marroquí, así como fotografías de presos saharauis y personas "desaparecidas" que tenía en su poder. Lo amenazaron con acciones legales si persistía en su activismo.

Información complementaria

Brahim Dahane es presidente de la Asociación Saharaui de Víctimas de Violaciones Graves de Derechos Humanos Cometidas por el Estado Marroquí. En los últimos meses, él y otros activistas han estado tratando de inscribir la organización, pero aún no han completado el proceso a causa de una serie de obstáculos administrativos que parecen ser de motivación política. Brahim Dahane estuvo "desaparecido" en la década de 1980. Fue detenido en 1987 y estuvo recluido sin cargos ni juicio en centros secretos de detención hasta ser liberado en 1991. Las autoridades marroquíes no han dado ninguna razón formal para su detención y "desaparición", pero se cree que fue debida a las actividades de Brahim Dahane para pedir pacíficamente el derecho de libre determinación del pueblo del Sahara Occidental. Nacido en 1965, Brahim Dahane dirige un cibercafé en El Aaiún.


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