Grève de la faim illimitée à la prison d'El Ayoun

17.01.02 Actualités hebdomadaires semaine 03 / 2002 : Au terme de 24 jours de grève de la faim, les détenus sahraouis ont décidé de suspendre leur mouvement, après avoir obtenu satisfaction sur les points suivants: accès à l'eau potable et au téléphone public de la prison, diminution de la surpopulation carcérale.

17.01.02 Déclaration commune de l'AFAPREDESA et l'UJS.

14.01.02 Lettre pour l'Union Européenne, M. Sidati, del. Front Polisario pour l'Europe

13.01.02 AFASPA: Communiqué et lettre à l'ambassadeur du Maroc en France

12.01.02 AARASD: Communiqué

12.01.02 Actualités hebdomadaires semaine 02 / 2002

10.01.02 Dossier AFAPREDESA et UJS

09.01.02 Sahara Press Service: Le Conseil National fait assumer au Maroc la responsabilité de la situation des grévistes de la faim à la prison d'El Aaiun

08.01.02 Sahara Press Service: Une association australienne demande l'intervention urgente du SG de l'ONU en faveur des grévistes d'El Aaiun

07.01.02 Sahara Press Service: Le Croissant Rouge Sahraoui appelle à éviter une tragédie humaine au Sahara Occidental

05.01.02 Actualités hebdomadaires semaine 01 / 2002

05.01.02 Sahara Press Service: L'Union de la jeunesse appelle à la libération immédiate des détenus sahraouis dans la prison d'El Aaiun

04.01.02 Sahara Press Service: Le Président de la république sollicite l'intervention "urgente" du Conseil de sécurité pour sauver les grévistes de la faim de la prison d'El-Aaiun

03.01.02 Sahara Press Service: Tortures d'un détenu politique sahraoui accusé de diriger la grève de la faim dans la prison d'El Aaiun

02.01.02 Sahara Press Service: Les autorités pénitentiaires refusent aux grévistes de la faim les soins médicaux à la prison d'El Aaiun

02.01.02
Grève de la faim illimitée à la prison d'El Ayoun

La grève de la faim dans la prison civile d'El Ayoun se poursuit malgré l'attitude intransigeante des autorités. Haddi Ahmed Mahmoud, prisonnier de droit commun, soupçonné d'être l'instigateur du mouvement, a été brutalisé par une vingtaine de gardiens et isolé dans une cellule trop basse pour se tenir debout. D'autre part, le directeur de la prison a usé de menaces et d'intimidations, interdit les transferts pour soins médicaux, la promenade dans la cour, et l'utilisation du seul téléphone public de la prison.

Dans un communiqué, les grévistes demandent aux organisations de défense des droits humains, en particulier à la Fondation France-Libertés, d'intervenir en leur faveur auprès des autorités marocaines, et dénoncent une nouvelle fois les conditions inhumaines d'emprisonnement. Ils demandent enfin au secrétaire général de l'ONU et à son envoyé personnel James Baker de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination.

Les mères protestent

Ce matin 2 janvier, 70 mères de détenus se sont rassemblées devant le siège de la wilaya d'El Ayoun, pour demander la mise en liberté immédiate de leurs fils, grévistes de la faim. A la demande du commissaire Belhassan, trois femmes sont déléguées comme porte parole pour discuter avec le wali, celui-ci refuse de les recevoir. Les femmes se sont alors rendues à la prison en passant devant le tribunal de première instance, la cour d'appel et le QG de la MINURSO, situés tous dans la même rue. En fin de parcours, les forces anti-émeutes sont intervenues brutalement pour disperser la marche, chargeant violemment les femmes à coups de bottes et de matraques. 23 participantes ont été blessées. 

31.12.01
Grève de la faim illimitée à la prison d'El Ayoun

Après sept jours, la grève de la faim est suivie par 131 détenus. 25 prisonniers présentent des problèmes de santé sérieux, mais restent sans soin, tout comme un gréviste souffrant de diabète. Pour la troisième fois consécutive, des mères de détenus ont organisé un sit-in devant la prison et ont été dispersées par la police.

 

29.12.01
Grève de la faim illimitée à la prison d'El Ayoun

>> Compléments aux informations des Actualités hebdomadaires 52/2001

Depuis le 25.12.01 des prisonniers politiques sahraouis et des détenus de droit commun sont en grève de la faim illimitée pour protester contre leurs conditions d'incarcération. Actuellement le mouvement est suivi par plus de 130 personnes.

Il s'agit de 23 prisonniers politiques, arrêtés pour avoir participé à des manifestations à El Ayoun et Smara (voir liste). Six d'entre eux ont été condamnés le 20.12.01, les autres sont en attente de jugement. Ils dénoncent la répression, les enlèvements et les jugement sommaires dont ils sont victimes et exigent d'être libérés immédiatement.

Aux détenus politiques se sont joints des prisonniers de droit commun, qui protestent contre la discrimination qu'ils subissent en tant que Sahraouis. En effet les peines prononcées à leur égard sont plus sévères.

L'administration pénitentiaire ainsi que le procureur du roi auprès du tribunal de première instance d'El Ayoun, dépêché sur place, ont tenté sans résultat de convaincre les grévistes de suspendre leur action.

Les conditions carcérales dans la prison civile d'El Ayoun sont connues pour leur précarité: avec une capacité d'accueil de 200 - 250 personnes, l'établissement compte actuellement plus de 700 détenus. Les cellules sont surpeuplées, avec pour conséquences des conditions d'hygiène déplorables, la propagation de maladies contagieuses comme la tuberculose, le harcèlement sexuel particulièrement des mineurs, qui ne disposent pas d'un département séparé, ainsi que le trafic de drogues.

Parallèlement au mouvement de protestation dans la prison, des mères de détenus ont manifesté le 26 devant la cour d'appel et le lendemain devant la prison civile. A chaque fois elles ont été dispersées par la police et leur matériel confisqué.

voir aussi Sahara Press Service 28.12.01


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