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Ali Lmrabet répond à l'Association Sahara marocain



Subject: Droit de rire-pense

LETTRE D'INFORMATION (...de l'ASM)
Lundi 19 novembre 2007
 
« Le journaliste Ali Lmrabet a depuis un bout de temps disparu. Disparu pas physiquement mais en articles. Depuis plusieurs mois a écrit moins de trois articles concernant le Maroc, pas d'interviews, pas de déclarations… Une source parle d'un "arrangement" entre lui et les autorités marocaines ».
 
Réponse du berger à la bergère :
 
Marhaba !
 
L'Association Sahara Marocain de Réda Tagine aux oignons a encore frappé. Voilà que je n'aurai écrit que trois articles en « plusieurs mois ». Ceux qui lisent la presse espagnole, et spécialement les fans d'El Mundo, doivent bien rire du « sérieux » des informations que leur envoie l'ASM. Aie de moi. Rien qu'avec la crise de Sebta et Melilla j'ai du écrire une bonne douzaine d'articles. Et cette semaine encore j'en ai pondu trois, dont un, sur toute une page, sur l'histoire d'une sahraouie (Sahraouie = Sahara, domaine de bouffe de l'ASM) dont la fille est séquestrée depuis quatre ans. Pour être un « disparu », je trouve que je travaille comme un esclave.  
 
Enfin, ne soyons pas trop méchants avec ces ringards. Ce n'est pas la première fois que l'ASM se fait dicter certaines « infos ». N'oubliez pas qu'elle avait annoncée, et jurée ses grands dieux, que l'indépendantiste Ali Salem Tamek était un agent de la DST, quelques semaines avant que le pauvre ne soit condamné à un an de prison, une peine qu'il a entièrement purgée. Qu'elle a mené une violente campagne contre moi, en juillet 2006, une semaine avant que l'ex espion affaire Hicham Bouchti ne « donne » une grosse « interview » à deux publications marocaines m'accusant de tous les maux  (lire absolument cette semaine l'hebdomadaire Al Michaâl qui publie les confessions de Bouchti racontant comment s'est déroulée cette « interview » et qui l'a manipulé) (voir plus bas). Qu'elle raconte à bout de bras qu'elle a été contactée par l'ambassade d'Algérie à Madrid, que le ministère norvégien l'a sollicitée, que les autorités espagnoles ont fait des excuses publiques à son président, que l'ambassade des Etats-Unis à Rabat l'a appelée (sûremet pour négocier avec elle le sort du Sahara), etc …
 
Je crois que l'ASM est connue de nous tous. Dernièrement elle avait menacée les autorités marocaines de créer une association avec la mention « Sahara Occidental » (c'est vraiment trop marrant), dont le siège se situerait à Madrid (au fait où se trouve le siège de l'ASM ?), puis la semaine dernière elle a demandé directement au Palais Royal de la financer…..
 
Je comprends maintenant pourquoi le Palais Royal ne veut pas la financer et qu'aucune agence de presse ne reprend ses délires. Hag !
 
Ali Lmrabet
 
Nta Bene : Je ne suis pas contre les "arrangements" avec les autorités marocaines à condition qu'elles "s'arrangent" pour me foutre la paix.

--> Droit de réponse demandé par l'Association Sahara marocain (26.11.07)

--> L'UPES (Union des écrivains et journalistes sahraouis) se solidarise avec Ali Lmrabet (communiqué en anglais et arabe)




Encore des "révélations" de  Hicham Bouchti



L'ex espion marocain, Hicham Bouchti: Ils envisageaient de liquider Lemrabet



L'ex-espion marocain, Hicham Bouchti, actuellement emprisonné à Berkane, a décidé de révéler un secret selon lequel les services secret marocains, et M. Fouad Ali Lhima, le Secrétaire d'Etat marocain à l'intérieur, envisageaient d'assassiner le journaliste marocain, Ali Lemrabet.

L'espion marocain a assuré dans un interview publiée au journal marocain, El Michaâl, que l'homme puissant du palais marocain, qui occupait alors le poste du Secrétaire d'Etat à l'Intérieur, lui a demandé de donner des interview au journaux Maroc Hebdo et El Ahdath Marocaine (toute les deux proche des services selon plusieurs connaisseurs de la presse marocaine) pour lancer une campagne de diffamation contre Lemrabet.

Bouchti a ouvertement accusé Fouad Ali Lhima d'avoir envisager l'assassinat de Lemrabet.

El Michaâl



Voila un extrait de l'interview de Buchti avec El Michaâl (hebdomadaire de Casablanca) traduite par UPES:

C'est ainsi qu'ils planifiaient d'assassiner Lemrabet

El Michaâl : Pourquoi ils t'ont chargé de surveiller Lemrabet ?
Hicahm Bouchta : Ils m'ont demandé de le surveiller avec l'intention de préparer son assassinat.

E. M : Tu as bien dit assassinat?
H.B : Oui! Le but était de préparer les conditions propices pour l'assassiner.

E. M : Qu'est ce que les services marocains t'ont demandé exactement ?
H.B : Ils m'ont demandé de leur procurer des informations sur Lemrabet. Mais dès mon retour de France à Madrid j'ai informé le journaliste lors d'un appel téléphonique, sans hésitation. Lemrabet, à son tour, a informé Antonio Rubio du journal El Mundo, et ils ont tous les deux informé les services espagnols. Après, un dossier a été déposé à la cour espagnole, et c'est ça qui m'a créé beaucoup de problèmes, parce que les services marocaines m'ont appelé et m'ont obligé à rentrer au Maroc immédiatement après m'avoir menacé.

E. M : Tu as dit qu'il s'agissait "d'assassiner Lemrabet", comment as-tu su qu'on se préparait à le "liquider" ? Est-ce qu'un membre des services avec lequel tu étais en contact t'en a informé ?
H.B : En France le chef des services marocains m'a demandé de surveiller le journaliste Ali Lemrabet vu ma très bonne relation avec lui. Le chef m'a dit alors : "tu dois le surveiller, informe-nous de tout, nous voulons que tu nous informes où il va, qui il rencontre..., avec qui il est..., avec qui il travaille..., où il habite..., tous les endroits qu'il fréquente..., c'est un traître et il doit être liquidé, et il a utilisé cette expression littéralement « il doit être liquidé ».

E.M : Cet entretien a eu lieu en France, combien de temps as-tu passé en France ?
H.B : Oui ! La conversation à propos d'Ali Lemrabet a eu lieu en France, à Paris précisément où j'ai passé deux semaines avant de recevoir l'ordre de retourner à Madrid par les services marocains.

E.M : Tu m'as dit que les agents des services marocains t'ont donné une invitation pour rencontrer un agent français, comment ça ?
H.B : Après avoir fini de parler du journaliste Ali Lemrabet et de ce que je devais faire, ils m'ont donné une « invitation » pour rencontrer un agent français et j'ai donné une copie à Ali Lemrabet.

E.M : Mais pourquoi cette invitation ?
H.B : C'est parce que j'ai dit que je ne fais pas confiance aux français, pour cela ils ont organisé cette rencontre pour me conforter. J'ai effectivement reçu cette invitation et je me suis rendu à l'adresse écrite, je me rappelle que c'est au 12 ème arrondissement à Paris où j'ai trouvé deux civils.
Pendant la première rencontre les Français n'ont pas évoqué le sujet, ils ne m'ont même pas permis de partager leurs conversations, et quand j'ai abordé ce sujet avec un agent des services marocains, il m'a dit : « ne fait pas attention ».

E.M : Quels sont les agents que tu as rencontrés ?
H.B : Un certain Khalil et un autre qui s'appelle Taqi, ainsi que l'agent espagnol José Manolo.


Rappel:
A propos de Hicham Bouchti ARSO avait écrit dans les actualités de août 2006:

Intrigues et manipulations
Divers journaux marocains, espagnols et français ont rendu public une incroyable histoire pleine de contradictions, d’intrigues et de manipulations, touchant aux relations hispano-marocaines et franco-marocaines, à travers les tribulations d’un ex-agent des services marocains.
Le citoyen marocain Hicham Bouchti a déposé en août 2005 une demande d'asile en Espagne. Cet individu avait servi dans les Forces auxiliaires marocaines (chargées de la surveillance de l'armée) en 2000-2001 et au deuxième bureau des Forces armées royales de 2001 à 2003, où il était chargé d'infiltrer les milieux islamistes. Il avait été condamné à deux ans de prison en janvier 2003 par un tribunal militaire pour escroquerie ou révélation de secrets militaires, selon les sources. A sa sortie de prison, ne trouvant pas de travail, il aurait décidé de se rendre en Espagne. C'est la version qu'il a donnée à deux hebdomadaires marocains , proches du pouvoir, auprès desquels il s'est présenté en juillet de cette année à son retour au Maroc. [Maroc-Hebdo International, No 708]
Sa demande d'asile est refusée, mais Bouchti n'est pas refoulé. Il aurait alors rencontré, au centre pour réfugiés de Madrid, Aïcha Ramdane, l'épouse de Tamek, qui l'aurait mis en rapport avec Ali Lmrabet, journaliste hispano-marocain à El Mundo. Celui-ci publie une interview de Bouchti le 3 février 2006, contenant des révélations en partie connues sur le roi et la famille royale. [El Mundo, 03.02.06]
Retourné au Maroc, Bouchti « révèle » pêle-mêle que selon lui Aïcha et Lmrabet sont des agents au service de l'Espagne, qu'il a été utilisé par les services secrets espagnols pour devenir porte-parole du mouvement des officiers marocains libres et entraîné dans une conspiration franco-espagnole pour éliminer Lmrabet et  Basri. Rien que ça ! [MHI, No 709]
Pour Lmrabet  et le quotidien El Mundo [voir pt. 9 dans Sahara-Info du 27.07.06] , Bouchti est un agent marocain utilisé également par les services espagnols et français pour l’éliminer. Il bénéficierait de soutien au plus haut niveau de l'Etat marocain. Les noms des agents espagnols, français et marocains sont cités par le journal.
Le parquet de Casablanca n'a pas inquiété Bouchti, mais décidé d'une enquête sur les services espagnols et El Mundo pour tentative de déstabilisation du Maroc… [ALM/MAP 14.07.06]
Pour le journaliste Pedro Canales [La Razon, in Sahara-Info, 31.07.06, chap. 6] la manipulation est l'œuvre d'un secteur du régime marocain favorable aux intérêts de la France, qui veut torpiller l’influence de l’Espagne au Maroc. Pour Jeune Afrique par contre, l'hebdomadaire français connu pour ses positions proches du makhzen, toute l’affaire repose sur une manipulation de la presse espagnole pro-Polisario...[J.A. 30.07.06]


Revelations


El Michaâl, arabic newspaper, November 2007


Moroccan ex-spy, Hicham Bouchta: They were planning to assassinate Lemrabet 

--> read excerpts  translated by UPES

--> some complemetary infos on W-Sahara Info blog

27.11.07: UPES (Saharawi Journalists´and Writers´Union ) declares its solidarity and support with Ali Lemrabet
UPES Arabic



Remember

About Hicham Bouchti ARSO wrote in the weekly news of August 2006:

Intrigues and manipulations
Various Moroccan, Spanish and French newspapers, have published an incredible story full of contradictions, intrigues and manipulations, touching Spanish-Moroccan and French-Moroccan relations, through the adventures of a former agent of the Moroccan services.
Hicham Bouchti, a Moroccan citizen, lodged an asylum claim in August 2005 in Spain. This individual had served in the Moroccan auxiliary forces (in charge of supervising the army) in 2000-2001 and in the "deuxième bureau" of the Royal Army Forces from 2001 to 2003, where he was in charge of infiltrating Islamic circles. He was sentenced to two years’ prison in January 2003 by a military tribunal for fraud or revelation of military secrets, according to sources. When he came out of prison, finding no work, he is believed to have decided to go to Spain. This is the version which he gave to two Moroccan weeklies, close to the powers, to whom he presented himself in July of this year on his return to Morocco. [Maroc-Hebdo International, No 708]
His request for asylum is refused, but Bouchti is not turned back. He apparently then met, at a refugee centre in Madrid, Aïcha Ramdane, the wife of Tamek who put him in touch with Ali Lmrabet, a Spanish Moroccan journalist with El Mundo. He published an interview with Bouchti on 3 February 2006, containing revelations, partly already known, on the king and the royal family. [El Mundo, 03.02.06]
Back in Morocco, Bouchti “reveals” in a jumble that according to him Aïcha and Lmrabet are agents working for Spain, that he was used by the Spanish secret service to become the spokesman of the movement of free Moroccan officers and was dragged into a Franco-Spanish conspiracy to eliminate Lmrabet and Basri. Just that! [MHI, No 709]
For Lmrabet and the daily El Mundo, [see chap. 9 of Sahara-Info du 27.07.06] , Bouchti is a Moroccan agent used both by the Spanish and the French services to eliminate him. He has support from the highest level in Morocco. The names of Spanish, French and Moroccan agents are cited by the newspaper.
The court of Casablanca has not bothered Bouchti, but decided instead on an inquiry into the Spanish services and El Mundo for trying to destabilise Morocco... [MAP engl]
For the journalist Pedro Canales [La Razon, in Sahara-Info, 31.07.06, chap. 6] the manipulation is the work of a sector of the Moroccan regime favourable to the interests of France, which wants to torpedo the influence of Spain in Morocco. For Jeune Afrique, on the contrary, the French weekly known for its position close to the Makhzen, the whole affair is due to a manipulation of the pro-Polisario Spanish press... [J.A. 30.07.06]


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