61ème Session de la Commission des Droits de l'homme de l'ONU à Genève

(14 mars-22 avril )

I S M U N 
INTERNATIONAL YOUTH AND STUDENT MOVEMENT FOR THE UNITED NATIONS
Mouvement    International Des Jeunes et des Etudiants Pour les Nations Unies
Movimiento Internacional De Jovenes Y Estudiantes De Las Naciones Unidas
Headquarters: Maison des Associations, Rue du Vieux ˆBillards 8 .1205 Geneva, Switzerland

Intervention au titre du point 17 : Promotion et Protection des droits de l'Homme

18 avril 2005
Orateur : M'Hamed Mohamed Cheikh

M. Le Président,

L'Organisation au nom de laquelle je prends la parole est vivement préoccupée face aux agressions répétées auxquelles sont soumis les défenseurs sahraouis des droits de l'homme au Sahara Occidental. Le Maroc, pays qui occupe illégalement ce territoire depuis 1975 a entrepris une véritable politique d'éradication physique ayant pour objectif l'élimination de tous ceux qui militent pour l'autodétermination du peuple sahraoui.

La politique du régime marocain s'est traduite, notamment par des exactions qui violent le droit international humanitaire mais relèvent avant tout de crimes contre l'humanité car l'existence depuis trente ans des Campements de réfugiés sahraouis qui ont trouvé accueil en Algérie est la conséquence directe de la guerre coloniale marocaine et de la tentative d'annihiler tout un peuple.

Au Sahara Occidental, les violations des droits humains ont pris un caractère institutionnalisé. Les victimes qui se comptent par milliers sont soumises aux tortures, à l'interdiction de voyager à l'étranger, à la discrimination, aux restrictions draconiennes du droit à la liberté d'expression, d'association, de réunion ... Des persécutions de toutes sortes aux arrestations souvent ostentatoires, suivies le plus souvent de disparitions forcées, la gamme des techniques répressives marocaines semble ne pas connaître de limites.

Depuis l'occupation du Sahara Occidental par le Maroc, les souffrances, l'insécurité, la régression à tous les niveaux ont engendré peur et terreur et installé la population civile sahraouie dans un deuil qui n'en finit pas.

Les enlèvements suivis de séquestrations et de la disparition des défenseurs sahraouis des droits de l'homme sont commis en connaissance de cause, ce qui suppose l'existence d'une programmation et d'une approche planifiées en haut lieu. Pour ce qui concerne le Sahara Occidental, l'impunité relève surtout d'une absence de volonté politique du Maroc, voire d'une tentative de couvrir une vaste entreprise de nettoyage social.

M. Le Président,

Parallèlement à cette politique systématique des violations des droits humains, le Maroc a procédé au transfert massif de milliers de colons marocains au Sahara Occidental, et en sens inverse déporté plusieurs centaines de sahraouis à l'intérieur des villes marocaines. Parmi ceux-ci figurent un nombre considérable de défenseurs sahraouis des droits de l'homme.

Ces mesures en contradiction avec les principes de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme adoptés par l'Assemblée générale de l'ONU en 1998 mettent en évidence la nécessité du déploiement immédiat d'une présence internationale de protection des défenseurs sahraouis des droits de l'homme et des populations civiles sahraouies de manière générale.

C'est dans ce sens que la Commission des droits de l'homme se doit d'aborder de manière concrète les importantes préoccupations que soulève la situation des droits de l'Homme au Sahara Occidental.

La Communauté internationale doit, elle aussi prendre les dispositions nécessaires pour remédier aux atteintes renouvelées aux droits de l'homme commises par le Maroc au Sahara Occidental. Aussi, elle est sollicitée pour faire la lumière sur les disparitions de 560 civils et de 151 prisonniers de guerre sahraouis dont le sort demeure inconnu depuis le début du conflit.

Je vous remercie.


18.04.05
Intervention de M. Oubbi Bouchraya au titre du point 17 : concernant les défeseurs des doits humains

Résumé en français tiré du Communiqué de presse UNHCHR

M. OUBBI BOUCHRAYA (Union Internationale de la jeunesse socialiste, au nom également de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique), s'est dit préoccupé par la situation des droits de l'homme partout dans le monde, en particulier dans le territoire occupé du Sahara occidental. Les militants sahraouis des droits de l'homme se voient privés de leur liberté de mouvement ainsi que de leur droit à posséder un passeport. Ils sont aussi sujets aux expulsions, au travail forcé et à la déportation, utilisés comme moyens d'empêcher leurs activités sur le territoire occupé. Les autorités marocaines ont poursuivi des politiques que déportation et d'appauvrissement des Sahraouis, en particulier ceux qui sont éduqués, alors que des Marocains sont amenés dans le territoire pour y prendre tous les emplois disponibles.


voir aussi

08.04.05:
Intervention au point 12 , Droits de l'enfant et droits de la femme :

M. OUBBI BOUCHRAYA (Union internationale de la jeunesse socialiste) a évoqué le cas d'une militante des droits de l'homme au Sahara occidental, soulignant que les autorités marocaines ne lui ont pas permis de quitter le territoire pour se rendre ici à Genève pour témoigner. Cette femme a subi des violences physiques et psychologiques au cours d'une détention de plus de quatre ans. Le représentant a estimé que l'invasion en 1975 du Sahara occidental par le Maroc s'est faite au mépris des règles du droit international et que l'occupation de ce territoire est en constante contravention avec les instruments internationaux. Le représentant a souligné que la réconciliation ne pourra intervenir que lorsque l'on permettra au peuple sahraoui d'exercer son droit légitime à l'autodétermination. [communiqué UNCHR]


61ème Session de la Commission des Droits de l'homme de l'ONU à Genève

(14 mars-22 avril )

Joint Statement between the IUSY, International Union of Socialist Youth and WFDY, World Federation of Democratic Youth, on the

Item number 17 related to the human right defenders. UN Commission of Human rights ˆ

April 18th 2005.
Speaker: Oubi Bouchraya

Mr. Chairman,

Our organisations (IUSY, International Union of Socialist Youth and WFDY, World Federation of Democratic Youth) have received a letter from a group of 37 activists of Human Rights from the occupied territories of Western Sahara, registered by many international organisations as a former disappeared and prisoners of conscience. 14 among them have been arrested, their passports confiscated at Casablanca's airport on March 2003 on their way to attend the 59th session of this commission. Since the Moroccan authorities have denied their right to travel abroad by confiscating their passports, our organisations have decided to grant their statement a kind of a "passport" so that it can reach you. Hereafter a summary of this letter, the full text will be distributed to the public.

Mr Chairman,

We are keen on sharing with the participants in this session the concerns about the human rights all over the world, despite the situation in which we have been locked by the Moroccan regime that continues, with impunity, to deny our very right to exist.

In August 2004, the Saharawi young men, Mahmoud Al-Mustafa Hadad and Mahmoud Al-Fak were arrested in Layoune on account of their declaring publicly their attachment to the right of the Saharawi people to self-determination.

As a sequel to its campaign launched at the beginning of last year, some Moroccan official newspapers are now engaged in a frenzied campaign against the Saharawi human rights activist and trade unionist, Ali Salem Tamek. Charging him of supporting the independence of Western Sahara, all these newspapers were calling for him to be punished psychically, to be banished and to be put in prison anew, among other things.

In the context, the Saharawi human rights activist and former disappeared, Aminetu Haidar, is being put under tight surveillance by Moroccan police service that keep on calling her and threatening to have her arrested, tortured and sacked from her work, in addition to confiscating her passport.

Saharawi human rights activists are denied their freedom to movement as well as their right to have passports; they are also subject to expulsion and forced unemployment and deportation as a way to impede their activism in the territory. It was in this context that the Moroccan authorities closed down the Moroccan Forum for Truth and Equity, Branch of Western Sahara, and the Association of Unemployed Saharawis that was shut down as a result of an unfair ruling issued by a Moroccan court. The Moroccan authorities prevented Saharawi human rights activists for setting up a human rights association, a fact that was pointed out in Amnesty International's report on Morocco and Western Sahara, issued on 25 January 2005.

Mr. Chairman

On 10 January 2004, Saharawi human rights activists were also prevented from organising a peaceful protest in front of the UN mission in Layoune on the occasion of the 56 anniversary of the Universal Declaration of Human Rights. On 9 March 2005, Moroccan authorities ruthlessly repressed a peaceful demonstration organised by Saharawi students at the university campuses Souisi 1 and 2 and female residence in Rabat, in which the students were demanding respect for the right of the Saharawi people to self-determination and lifting the information blackout and military siege imposed on Western Sahara.

Moroccan authorities have also been pursuing policies of collective deportation and impoverishment against Saharawis, especially the educated ones, who are deported by force to North of Morocco, whereas more Moroccans are brought in the territory to occupy all the available jobs. In this context, we note the successive strikes staged by Saharawi teachers who were deported by force to Morocco, although they had been assigned jobs in Western Sahara.

Furthermore, the families of Saharawi disappeared and the uncounted for continue expressing their concern about the fate of 526 Saharawi disappeared whose whereabouts remain unknown.

Thank you Mr. chairman


18.04.05
Intervention of M'Hamed Cheikh under Item number 17 related to the human right defenders.
English resumee from the
Press release UNHCHR:

M'HAMED CHEIKH, of International Youth and Student Movement for the United Nations, said the Movement was concerned about repeated aggressions against Saharawi human rights defenders in Western Sahara. Morocco, which had illegally occupied the territory since 1975, had undertaken a policy of physical eradication of those demanding the right of self-determination for the Saharawi people. That policy had been demonstrated by violations of international humanitarian law, and crimes against humanity, in the Saharawi refugee camps of Algeria. In Western Sahara, human rights violations had been institutionalized, and took the form of torture, prohibition of foreign travel, discrimination, and draconian restriction on the freedom of expression, association and assembly, among others. Since Morocco's occupation of Western Sahara, suffering, insecurity and regression had occurred at all levels, engendering terror among the population. Morocco had also transferred millions of settlers to Western Sahara, and had deported many Saharawis to Moroccan villages in the interior. The Commission should take up the situation of Western Sahara concretely.


see also

08.04.05
Intervention on Item 12. promotion of womens rights

Intervention by M. OUBBI BOUCHRAYA ( International Union of Socialist Youth) mentioning a letter form Aminettou Haidar to the UN comission of Human rights.


61ème Session de la Commission des Droits de l'homme de l'ONU à Genève

(14 mars-22 avril )

 

Point 14 : Groupes et individus particuliers
20 avril 2005
Orateur : Gianfranco FATTORINI

M. Le Président

Tout d'abord nous voudrions attirer votre attention sur la situation d'un peuple minoritaire sur son propre territoire : le peuple sahraoui. Les déplacements  forcés et la colonisation du Sahara Occidental ainsi que les violations graves et persistantes aux droits humains et libertés fondamentales du peuple sahraoui de la part du gouvernement marocain jettent une ombre très obscure sur les structures nouvelles et les réformes législatives, et porteuses d'espoir brandies par ce même gouvernement.

Monsieur Bouzoubaa, Ministre de la justice du Royaume marocain a affirmé devant cette 61ème Commission : « Nous sommes convaincus que le respect des droits humains constitue avant tout une obligation engageant nos générations présentes  et futures ».

Le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les peuples (MRAP) réaffirme ici  avec force  que le droit à l'autodétermination est un droit imprescriptible et inaliénable. Le refus signifié par le gouvernement marocain au processus d'autodétermination du peuple sahraoui ne fait pas honneur au Royaume chérifien.


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