ACTUALITES HEBDOMADAIRES


SEMAINE 41, 07-13.10.1996


Les titres


51ème session de l'AG des NU à New York
4ème commission de l'AG des NU (décolonisation): interventions sur le Sahara Occidental
Délégation parlementaire française au Sahara Occidental
Congrès de la Jeunesse sahraouie
4ème Commission de l'AG des NU: interventions sur le Sahara Occidental, suite
MINURSO, financement

51ème session de l'AG des NU à New York
Lors de la poursuite du débat général plusieurs délégations se sont exprimées sur la question du Sahara Occidental: Mauritanie, Guinée-Bissau, Botswana, Malawi, Ghana ont demandé l'organisation rapide d'un référendum libre et impartial au Sahara Occidental.

07.10.96
4ème commission de l'AG des NU (décolonisation)

La Commission a entendu M. Jarat Chopra, Université Brown, Providence, USA. Celui-ci a constaté avec regret l'échec du Plan de paix au Sahara Occidental et estimé que les conséquences seront plus graves qu'au Cambodge ou qu'en Somalie. M. Chopra a suggéré la constitution d'une cellule conjointe de surveillance composée des parties concernées, de l'ONU et de l'OUA, ainsi que d'un groupe de contact comprenant les Etats-Unis, la France, l'Espagne, l'Algérie, la Mauritanie et d'autres pays intéressés (texte original anglais).

M. Douglas Dryden, ancien membre de la composante militaire américaine de la MINURSO, a insisté sur l'atmosphère qui règne au siège de la MINURSO à El Ayoun. La Mission est à la solde des Marocains. Les Marocains se conduisent comme s'ils étaient propriétaires de la Mission. D'autre part, les plaintes sont régulièrement enterrées par les représentants officiels des Nations Unies et quand elles sont portées à la connaissance du siège à New York, on les estampille du sigle "pas sérieux". En outre, la liberté de mouvement du personnel de la Mission est inexistante en zone marocaine.( texte original anglais)

Mme Nina May, Renaissance Foundation, Washington, a déclaré que le gouvernement marocain fait tout ce qu'il peut pour éviter la tenue d'un référendum, conscient que le résultat ne lui sera pas favorable.

M. Boukhari Ahmed (Front Polisario), a déclaré que le processus de paix qui devait aboutir en 1992 à l'organisation d'un référendum se trouve dans une impasse depuis fin 1995. Dans son rapport du mois de mai, le Secrétaire général avait dit que les conditions pour un référendum juste n'étaient pas réunies. Aujourd'hui l'objectif est d'éliminer les causes qui ont fait que le processus de paix se trouve dans une impasse. Le Maroc a bafoué la légalité internationale et sa présence dans le pays est une présence coloniale. Seul le plein rétablissement de la légalité internationale pourra y mettre fin. Le référendum aurait dû avoir lieu en 1992. La Commission d'identification a arrêté ses travaux car le gouvernement marocain voulait inscrire sur la liste des votants des dizaines de Marocains, cherchant ainsi à remplacer le peuple sahraoui par des Marocains. Le processus de destruction du plan de paix a commencé ainsi, a souligné le représentant, tout en exprimant le souhait de poursuivre le dialogue avec le gouvernement marocain.

07.10.96
Délégation parlementaire française au Sahara Occidental
Une délégation parlementaire française en visite au Maroc est arrivée à El Ayoun occupée et se rendra ensuite à Dakhla. A son arrivée, le chef de la délégation, Paulette Brise Pierre, sénateur (RPR) des Français de l'étranger, a indiqué que cette visite "s'inscrit dans le cadre des relations d'amitié maroco-françaises" et "permettra aux parlementaires français de s'enquérir de visu de la situation réelle dans les provinces sahariennes."

08.10.96
Congrès de la Jeunesse sahraouie

Le président de la RASD a ouvert le 4ème congrès en rendant hommage à la jeunesse et en insistant sur la nécessité pour celle-ci de se mobiliser. Parallèlement le Conseil de la Jeunesse espagnole a organisé la 2ème Caravane de la Jeunesse pour la Paix au Sahara Occidental, qui comprend une centaine de représentants d'organisations de jeunesse d'Espagne et du reste de l'Europe, qui participeront au congrès. La caravane transporte trois tonnes d'aide humanitaire.

08.10.96
M. Boutros-Ghali reçoit en privé Bachir Moustapha Sayed, responsable des relations avec les Nations Unies.

09.10.96 - 10.10.96
4ème Commission de l'AG des NU, suite

Lors du débat général, plusieurs délégations ont exprimé leur préoccupation devant l'impasse actuelle au Sahara Occidental et recommandé des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario: l'Uruguay, le Ghana, le Botswana, l'Afrique du Sud et l'Algérie. C'est parce que l'Algérie considère qu'il n'y a pas d'alternative à la tenue d'un référendum authentique et impartial, qu'elle n'a jamais cessé d'apporter son plein appui au Plan de règlement, a déclaré son représentant, en ajoutant que les Nations Unies ont une obligation de résultat. Elles ne sauraient se résigner à un désengagement au Sahara Occidental.

La Commission a encore entendu quatre anciens membres du Polisario ayant rejoint le Maroc ainsi que Mohamed Bahi, un journaliste marocain emprisonné pendant plusieurs années par le Polisario. Ces témoignages ne font que reprendre les arguments marocains, affirmant que les réfugiés sahraouis seraient maintenus de force dans les camps au sud de Tindouf en Algérie, leur nombre serait exagérément gonflé, le Polisario serait une organisation totalitaire qui détourne systématiquement l'aide humanitaire, etc.

Prenant la parole M. Baali (Algérie) a attiré l'attention sur le rapport de la Mission du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) qui s'est rendue à Tindouf du 10 au 16 juillet 1996. Cette Mission a constaté que 140 000 personnes étaient censées vivre dans les camps et conclu que ce chiffre était proche du nombre exact de réfugiés. Ce chiffre ne comprend pas les milliers de Sahraouis qui étudient à l'étranger ni les 25 000 personnes de l'armée sahraouie. Les camps sont ouverts, dit encore le rapport, et la Mission a admis qu'elle pouvait circuler sans obstacle et poser des questions aux réfugiés sans menace. Les représentants de la Mission du HCR ont entendu des réfugiés qui voulaient retourner dans le territoire, non pas à titre individuel, mais dans le cadre d'un accord collectif. Enfin, le HCR a reconnu que l'aide apportée parvient bien aux destinataires.
Le représentant du Maroc a déclaré que son pays n'est responsable ni de l'arrêt de l'identification ni de l'impasse que connaît le processus depuis plus d'un an. Le Maroc a réaffirmé qu'il tient à l'organisation d'un référendum authentique auquel participeraient tous les Sahraouis qui auraient été identifiés par la Commission d'identification. Les contacts (entre le Maroc et le Front Polisario) ont lieu et continueront à avoir lieu comme cela est inscrit dans les traditions du Maroc. Le Roi Hassan II ou ses représentants reçoivent et recevront ceux que le Maroc considère comme ses frères égarés en vue de les ramener à la raison et à la mère patrie.

Plusieurs délégations ont appelé les parties concernées à reprendre la discussion directe: la CARICOM (Communauté des Caraïbes), le Kenya, le Cap-Vert, la Tanzanie, l'Ouganda, Grenade, le Zimbabwe, le Groupe de Rio, le Mozambique. La Commission va préparer une résolution à l'intention de l'Assemblée générale.

11.10.96
MINURSO, financement

La demande du Secrétaire général de débloquer $13.3 millions pour la période du 1.7.96 au 30.11.96, et $18,6 millions pour la période du 1.12.96 au 30.6.97, en cas de prolongation de la Mission au-delà du 30.11., a été acceptée par l'Assemblée générale. La MINURSO comprend 230 observateurs militaires, 9 membres de la police civile et 167 membres de l'administration. Depuis sa création la MINURSO a coûté plus de $231 millions.

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