ACTUALITES HEBDOMADAIRES


SEMAINE 04, 22-28.01.1996


21.01.96
La distinction suprême "4 étoiles" a été attribuée à notre site "Western Sahara" par le groupe McKinley, qui gère l'annuaire Magellan (1,5 millions de sites et 40'000 revues). Parmi les critères retenus le jury américain relève en particulier la rigueur des choix, le sérieux du contenu, la facilité de navigation et le côté attractif du site.

21.01.96
Le 5e Congrès suisse des femmes, qui a réuni à Berne les 19, 20 et 21 janvier 1996 quelques 2000 participantes, déléguées par toutes les organisations féminines de toute la Suisse, a adopté une résolution de solidarité avec les femmes sahraouies.

23.01.96
La Commission européenne a décidé de cofinancer un projet d'école de formation para-médicale dans les camps de réfugiés sahraouis. Le projet a été présenté par "Enfants Réfugiés du Monde" à Paris. C'est la première fois que l'Union Européenne s'engage dans l'aide au développement des réfugiés sahraouis.

23.01.96
Rapport du Secrétaire général du 19.01.96 (S/1996/43, texte original anglais)
Le rapport résume les résultats de la visite effectuée récemment dans la région par M. Garekhan. Celui-ci a constaté qu'aussi bien le Maroc que le Front Polisario souhaitent toujours l'organisation d'un référendum libre et honnête sur l'avenir du Sahara occidental, mais que ni l'un ni l'autre n'était disposé à faire de nouvelles concessions.
L'Envoyé spécial de M. Boutros-Ghali note au sujet des négociations directes que "le Maroc, sans y être totalement opposé, estimait qu'un dialogue entre les deux parties ne servirait pas à grand-chose à ce stade. Pour sa part le Front Polisario était très favorable à la tenue de pourparlers, sous les auspices de l'ONU, ou avec l'aide d'un groupe de contact composé de représentants d'états de la région ou extérieurs à celle-ci".
Les observations de M. Boutros-Ghali
L'identification des 174'000 personnes restantes, contestées par le Front Polisario qui refuse de coopérer à leur identification, ces personnes n'étant pas représentées par une sous-fraction lors du recensement de 1974, nécessitera encore six à douze mois. Devant l'impossibilité de tenir le référendum en 1996, M. Boutros-Ghali constate qu'un dialogue entre les parties permettrait de faciliter le règlement du conflit. Il évoque la possibilité, pour le Conseil de sécurité ou certains de ses états membres, d'aider à une telle solution.
Le secrétaire général propose au Conseil de sécurité de prolonger - une nouvelle fois - le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 mai 1996. Il ne cache pas que le problème de l'identification des électeurs contestés resurgira dans quelques mois, et il appelle tous les états membres des Nations unies dàe redoubler d'efforts pour trouver un terrain d'entente entre les deux parties.
L'autre possibilité serait que le Conseil de sécurité impose des conditions à une nouvelle prorogation du mandat de la MINURSO, dans un délai déterminé, et prépare le retrait de la MINURSO, mais, ajoute M. Boutros-Ghali, "je partage l'inquiétude dont les parties, et plus encore les états observateurs, l'Algérie et la Mauritanie, ont fait part au sujet du retrait (...) de la MINURSO. Je crains les conséquences qu'une telle décision pourrait avoir pour la stabilité de la région".

25.01.96
Le coordinateur sahraoui avec la MINURSO, Bachir Mustapha Sayed, a été reçu par M. Boutros-Ghali à New York.

25.01.96
Comment va Hassan II ?
"L'état du royaume est plus préoccupant que le mien", confiait le roi du Maroc aux deux chefs de l'opposition M'Hamed Boucetta et Abderrahmane Youssoufi, venus s'enquérir de sa santé après son séjour aux Etats-unis. Hassan II a suivi les conseils des médecins américains: il ne fume plus, il a discipliné son rythme de vie et a pris six kilos. Il joue au golf et chasse le sanglier. (Il ne souffre pas) d'un cancer, mais d'une affection coronarienne, d'ordre cardio-vasculaire, sous contrôle et donc parfaitement gérable (Jeune Afrique).
Selon Reuters le roi du Maroc serait en train de remettre certains de ses pouvoirs à son fils Mohamed. Autre rumeur: Driss Basri pourrait être nommé premier ministre d'un gouvernement de transition, chargé de l'organisation d'un référendum constitutionnel afin de réformer le parlement dans un sens plus démocratique.
De son côté, le quotidien algérien "Liberté" du 29.1. indique que Hassan II installerait actuellement un conseil de régence, destiné à gérer les affaires du royaume à la mort du monarque jusqu'à l'intronisation du prince héritier. Selon le quotidien algérien le prince Mohamed serait incapable d'assumer la charge qui l'attend. C'est pourquoi Hassan II préfèrerait le demi-frère de Mohamed, Rachid. Mais au Maroc, c'est toujours le premier né qui devient roi. Seul le conseil de régence a le pouvoir de ne pas confirmer un prince héritier.

26.01.96
La France et le Sahara occidental
Le Front Polisario a reproché à la France, "puissance de premier ordre" dans le bassin méditerranéen, d'être trop "coincée" par ses rapports avec Rabat et Alger, et de ne pas vouloir s'impliquer davantage dans les efforts en vue d'un réglement durable au Sahara occidental. "Sans contribution de la France, il n'y aura pas de solution définitive" au conflit, a affirmé Bachir Moustafa Sayed, "numéro deux" du Polisario, lors d'une rencontre à New York avec un groupe de journalistes francophones.
Selon lui, "si la France considérait le Sahara occidental hors du cadre de ses relations avec le Maroc et l'Algérie, elle aurait une position beaucoup moins complexée et beaucoup plus juste". "Nous sommes victimes et nous souffrons" de cette situation, alors que "la France a tous les moyens vis-a-vis des parties en jeu", a-t-il dit. "Ce n'est pas notre problème" si la France a elle-même des problèmes avec l'Algérie ou si le Maroc "joue parfois les Etats-Unis contre la France", a-t-il ajouté.
Le dirigeant sahraoui s'est une nouvelle fois prononcé pour un dialogue direct entre le Maroc et le Polisario, suggérant la ville de Marseille (sud de la France) comme lieu d'éventuels pourparlers. M. Bachir se trouve à New York, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer avant mercredi 31 janvier 1996 sur la prorogation du mandat de la MINURSO.
M. Bachir a accusé le Maroc de "vouloir prolonger" la situation jusqu'à la mort du roi Hassan II, qui "ne veut qu'un résultat sur mesure", un "référendum truqué", confirmant la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental. Selon lui, le Maroc n'est intéressé que par le "maintien du cessez-le-feu", alors que cette situation est "de plus en plus inacceptable pour l'armée sahraouie". M. Bachir a encore indiqué que le Maroc, en se rapprochant d'Israël, avait réussi à utiliser cette carte pour éviter de trop fortes pressions des Etats-Unis à propos du Sahara occidental. "Nous n'avons rien contre Israël, dont nous reconnaissons la légitimité", a-t-il dit (AFP).


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